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6 juin 2017

Paris la Blanche, film de Lidia Terki

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Ils sont venus à la fin des années 1960. beaucoup d’entre eux ont construit des immeubles, et ils ont vécu, parfois dans des bidonvilles, parfois dans des foyers. Quarante huit ans plus tard, une femme entreprend de partir de sa Kabylie, de traverser l’Algérie, la Méditerranée et la France pour aller chercher à Paris son mari, qui n’a plus donné de nouvelles depuis quatre ans, depuis qu’il est à la retraite. Si ce film fait découvrir la vie des Chibanis (littéralement « cheveux blancs »), ces retraités qui sont restés en France, dans des foyers, alors que les mandats qu’ils ont envoyés à leur famille ont rendu possible la construction d’une maison, il permet de rencontrer d’autres travailleurs immigrés, ceux d’aujourd’hui, les jeunes qui peuvent à présent communiquer, grâce à leurs smartphones, avec leur famille restée dans leur pays d’origine. De voir comment vivent ces jeunes et comment les anciens ont vécu et continuent de vivre aujourd’hui. Une forme de solidarité se manifeste, mais aussi une grande solitude. Rekia (Tassadit Mandi) va retrouver Nour (Zahir Bouzerar), puisque « tout le monde est fiché dans ce pays », on découvrira entre eux de la délicatesse, de la tendresse, mais cela suffira-t-il pour que Nour revienne en Algérie ? Où est son pays ?

C’est un premier long-métrage très touchant et qui laisse des questions en suspens. J’ai pensé à Tleta, de la Compagnie Une peau rouge, et à Demain, demain, une BD de Laurent Maffre.

J'ai vu ce film au (!POC!) d'Alfortville (94), ville où une bonne partie du film a été tournée.

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