Palestine Islands

Palestine Islands, film de Nour Ben Salem et Julien Menanteau

Le camp de réfugiés de Balata en Cisjordanie. Le grand-père de Maha, aveugle, rêve de voir la mer une dernière fois et, pour cela, de retourner à Jaffa. C’est un rêve impossible à réaliser puisqu’il y a un mur qu’on ne peut franchir que par un checkpoint et que les Palestiniens du camp de réfugiés ne peuvent retourner à Jaffa ; il faudrait d’abord refaire une carte d’identité. Maha (âgée de 12 ans) va imaginer une histoire pour que son grand-père retrouve le sourire, d’abord par l’espoir de revoir la mer, puis par le voyage jusqu’à la réalisation du rêve. Le groupe d’enfants autour de Maha joue cette aventure à la fois pour faire plaisir à cet homme de 80 ans que l’occupation israélienne a coupé de sa vie d’avant et pour donner à leur existence dans le camp une dimension plus grande. Le grand frère de Maha, lui, est un militant, armé d’une fronde contre les hélicoptères qui surveillent le camp, et reproche d’abord à sa soeur l’action qu’elle est en train de mener. Il connaît la réalité et pense sans doute qu’on ne peut la briser par des mises en scène imaginaires. C’est quand elle lui dit que ce qui lui importe c’est de redonner le sourire à son grand-père que le frère accepte de prendre part à l’aventure. Et les pigeons s’envolent du pigeonnier dans le ciel au dessus de Balata.

Le film (22 minutes) est disponible sur Arte.tv jusqu’au 23 avril 2025.