Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
main tenant
4 février 2023

Terrils tout partout, de Fanny Chiarello (éd. Cours toujours)

terrilstoutpartoutFChiarello

Dans un livre publié par les éditions Cours toujours en 2021, Terrils tout partout, Fanny Chiarello intitule un chapitre « Fleuron ». Trois éléments me font réagir : les deux noms Fanny et Fleuron commencent par F et nous sommes en Février. Si vous ajoutez un « i » au mois que je viens de citer, vous pouvez le vérifier (« vérifier » est l’anagramme de février à quoi on aurait ajouté un « i »), mais ne nous fourvoyons pas. En lisant le début du chapitre intitulé « Fleuron », j’étais attentif aux mots commençant par cette lettre :

La première fois qu’elle s’aventure sur un terril, au printemps 1991, Laïka ignore que le 21 décembre précédent, à 15 kilomètres de là, l’ultime berline de l’histoire minière locale est remontée au 9 d’Oignies dans un fracas de point final.
Le 11/19 se dresse à 1,3 km de sa chambre à vol d’oiseau. Elle s’y rend à pied avec son walkman. Gravit un talus, se fraie un chemin parmi les ronces, orties et flaques de boue. Il n’y a pas de sentier, pas de fléchage, pas de restes de barbecue, pas de panneau attention à ci ou ça, pas de patrimoine mondial de l’Unesco qui tienne, juste deux tas de gravats noirs hauts de 187 mètres et au milieu Laïka, 1,70 m, un dimanche après-midi.

Et en poursuivant ma lecture, je note, l’un après l’autre, les mots dont l’initiale est un « f » :

film - familière - figure - fierté - force - fleurs - fouet - français - feu - faire - faire - fascinera - fois - fond - formes - frôlaient - fraie - friches - ferrées - fascination - familier - fil - fin - faut - faut - force - frisson -

Cette liste est prise dans un texte d’un peu plus de 60 lignes qui se termine ainsi :

Pour l’instant, nous sommes en 1991 et, quand elle rentre chez ses parents après avoir marché sur la lune noire du 11/19, ses grands-parents sont assis autour de la table, et on mange du gâteau, de la tarte, et on boit du café, et le soir un vin cuit avec des biscuits salés.

Je vous invite à poursuivre le texte de Fanny Chiarello par quelques phrases intégrant plusieurs des mots commençant par un « f » listés ci-dessus. Au moins 3 de ces mots. Et, pour garder la proportion du texte d’origine, il conviendrait qu’il y ait 2 lignes pour 1 mot. Ainsi, pour 3 mots utilisés, votre texte devrait avoir à peu près 6 lignes. Mais, si vous utilisez plus de 3 de ces mots, je ne vous fixe pas un minimum de lignes par mot utilisé.

Exemple :
Elle avait l’impression d’être dans un film en noir et blanc et se demandait si les cow-boys allaient soudain arriver au galop, comme dans la salle de cinéma dont elle était familière, salle de cinéma désormais remplacée par un restaurant de nourriture rapide dont elle ne veut pas prononcer le nom anglais, et où elle est accueillie par la statue d’un chevalier à la triste figure qui n’a rien de Don Quichotte. De ces montagnes noires, elle s’apercevait soudain qu’elle n’en connaissait pas l’histoire.

C’est à vous main tenant. Composez votre texte et postez-le dans les commentaires ci-dessous. Merci.

Commentaires
V
Son escapade en pays minier lui était apparu bien étrange,le terril exerçait une force sur son mental et une soudaine fascination l' envahit.Elle entendait maintenant les voix des anciens mineurs de fond qui se mélangeaient avec le morceau de " metal" qui hurlait dans ses oreilles. Ce tumulte lui donnait des frissons...<br /> <br /> Pas du tout son style pensa t- elle,je suis en train de me faire un Mauvais film ! Et la bonne odeur sucrée et familière de la cuisine de ses grands parents la sortit de ses divagations.
Répondre
E
C'est un petit film sur la peau<br /> <br /> Électrise, éparpillée, une chevelure sur la soie de carreaux<br /> <br /> Une figure sereine a fermé ses paupières<br /> <br /> <br /> <br /> C'est un petit film sur la peau<br /> <br /> Dessine une histoire en racines<br /> <br /> Les racines étouffèrent les colères<br /> <br /> D'un feu qui perdurait sous terre<br /> <br /> <br /> <br /> Et les vers creusaient les rides<br /> <br /> Dans l’œil humide, ce sable de l'enfance <br /> <br /> Qu'elle voyait comme un désert<br /> <br /> Un désert sous l'horizon<br /> <br /> Elle noyée dans l'étendue sans fond<br /> <br /> <br /> <br /> Et aucune forme n'avait de verbe<br /> <br /> Et aucun corps pour l'enlacer<br /> <br /> Pas de coup, des frissons<br /> <br /> Des rêves en sueur<br /> <br /> Où des êtres contre elle se frôlaient<br /> <br /> <br /> <br /> C'est un petit film sur sa peau<br /> <br /> Gris ce matin bruine<br /> <br /> Sur son corps endormi un fil dessine<br /> <br /> Son fantôme perdu au-dessous<br /> <br /> <br /> <br /> Pourquoi perdure-t-il là<br /> <br /> Dans cette chambre familière<br /> <br /> Je me tiens là, <br /> <br /> Moi en contraire je sais pourquoi<br /> <br /> Une larme coule sur sa taie de soie<br /> <br /> Je caresse sa main froide une dernière fois<br /> <br /> De la poudre sur mes doigts<br /> <br /> Porte à mes lèvres son ultime mot <br /> <br /> Son dernier film sur ma peau<br /> <br /> Avant qu'elle ne s'enterre
Répondre
F
Il est dix-huit heures quand Laïka rentre et trouve la famille réunie. Elle devait FAIRE seulement un tour du côté de la voie FERRÉE pour rejoindre ses amis et écouter Johnny Hallyday sur son Walkman.<br /> <br /> Alors, après s'être excusée d'arriver tard, Laïka relate avec FORCE détails son expérience pour escalader un des terrils de la fosse 11/19. <br /> <br /> Elle est montée seule, à ses risques et périls sur cet énorme tas de gravats noirs.<br /> <br /> Au FIL de son récit, un grand FRISSON parcourt son auditoire à peine surpris par un tel exploit.<br /> <br /> Laïka a étonné bien des FOIS ses parents et grands-parents par sa FASCINATION pour le passé de gueule noire de son grand-père venu de Pologne pour travailler dans le bassin minier FRANÇAIS.<br /> <br /> Quelle FIERTÉ d'être la petite-fille d'un mineur de FOND !<br /> <br /> Un jour il lui faudra connaître toute l'histoire de la fosse n° 9 à Oignies
Répondre
V
Laïka ne sait pas encore que la FASCINATION exercée par les terrils, ce dimanche, changera sa vie. Tandis que le tuc amolli par le porto s'effrite sous sa langue, les grandes collines noires s'imposent avec FORCE dans son esprit. Elle dispose sur ces pyramides de khôl des FLEURS, des vignes et pourquoi pas de la neige. Puis sa grand-mère interrompt sa rêverie:"Laïka, toujours dans la lune, FAUT finir ton porto!".
Répondre
C
Laïka s'asseoit près de sa grand mère figure familière de sa petite enfance . <br /> <br /> Son grand père, lui, a travaillé à la mine jusqu'en 1991. <br /> <br /> Pour lui la fierté du travail bien fait c'est l'honneur des mineurs . <br /> <br /> Les parents de Laïka travaillent autrement à l'usine des poêles gaudin pas trop loin de chez eux . <br /> <br /> Un léger frisson parcourt le dos de Laïka, plus tard elle va réaliser un film sur la vie des mineurs dans la mine . <br /> <br /> Elle regarde autour de la table et sourit dans le vague .
Répondre
main tenant
main tenant
Derniers commentaires