Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
main tenant
11 novembre 2021

Loïc Lantoine et Marc Nammour, fiers et tremblants

fiersettremblants

Je les attendais depuis avant les confinements. Je les attendais parce que l’un et l’autre m’avaient déjà convaincus dans leurs parcours respectifs. Et les voilà, ce soir-là, à la Maison de la Poésie, le lieu qu’il leur fallait. « On écarte le chemin et on nomme demain ». L’un tenant le pied du micro, l’autre tournant sur la scène, l’un et l’autre s’envoyant quelques bons mots, plaisanteries bien senties marquant leurs différences et leur complicité, frères. Ils se sont rencontrés quand Marc chantait L’usine (« couper, séparer, jeter ») et Loïc Mauvais ouvrier (« J’ai cassé ma gueule dans mon tour de France »). Ils en avaient des choses à se dire. La poésie, bien sûr la poésie, des mots justes, ciselés, frappant là où il faut, posés sans manière, adressés à nous, « des mots clairs et tranchants », et Gloire aux perdants. La fantaisie et les enfants qui font la « révolution-rigolation ». Fiers et tremblants, tremblants surtout, cette bande de mecs sur scène, trois musiciens, deux chanteurs de « chansons pas chantées », vêtus de noir, sur terre tremblants devant la formidable Supernova, et parfois lançant des mots à m’émouvoir, « moissonnant la colère » du clan, faisant pousser l’amitié : « on ne va plus mourir si on plante l’avenir dans un champ de paroles ». Et soudain cet hommage à Anne Sylvestre : « J’aime les gens qui doutent ». Et soudain ce poème de Géo Norge, un poète belge, Le vin profond. Allons, ils vont ouvrir un bistrot, c’est là qu’on va se rencontrer. « On l’aime à mort la vie ».

Commentaires
main tenant
main tenant
Derniers commentaires