dans la peau de l'étranger, de Ai Weiwei (éd. Actes Sud)

Human Flow est un film réalisé par Ai Weiwei. Il a voulu rencontrer des réfugiés de par le monde (il y a actuellement 70 millions de réfugiés sur la planète) pour en dire l’humanité. Dans l’ouvrage publié par Actes Sud, il dit que les êtres humains ont toujours changé de lieux de vie. Il faut considérer les réfugiés comme des êtres humains : ça pourrait être vous ou moi. Ai Weiwei a connu cette situation d’exil dans son enfance, son père considéré comme « ennemi de l’État » était déplacé dans un village loin de Pékin et a subi des conditions très dégradantes. Puis lui-même a connu la prison avant de s’exiler aux États-Unis d’abord puis en Europe. Il écrit que « le sort des réfugiés pourrait être un moteur de civilisation », que les nations sont des créations récentes dans l’histoire de l’humanité et que « les frontières existent pour être abolies ». Il prend pour exemple la Grande Muraille de Chine imaginée par un Empereur pour retenir à l’extérieur les éventuels ennemis et qui n’a pas empêché les guerres ni les passages, n’étant plus aujourd’hui qu’un site touristique. Il ne sert à rien d’entretenir les peurs, les camps de réfugiés nous renvoient un aperçu de ce que nous sommes.