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12 juin 2017

Déshumania, une allégorie contemporaine

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Invité par Nadine Bilong, j'ai participé le 25 mai à la Colonie (Paris 10e) à cette "discussion-performative" où nous avons échangé autour des questions que pose l'exhibition des corps de femmes noires au XIXe siècle et au début du XXe siècle : d'une part Sarah Baartman, venue d'Afrique du Sud pour être exposée dans des baraques foraines à Londres et à Paris, examinée et disséquée par Georges Cuvier qui dira d'elle qu'elle a tous les caractères de l'animalité et qu'elle est d'une éternelle infériorité, et d'autre part les soeurs siamoises Millie-Christine McKoy nées esclaves en Caroline du Nord, volées et transportées en Angleterre pour y devenir attraction dans un cirque avant de revenir aux États-Unis où elles meurent en 1912. 

Chantal Loïal, chorégraphe et danseuse contemporaine, Napoléon Maddox, artiste performeur (musique, voix, hip-hop, jazz), Beya Gille Gacha et Anna Mapoubi, Plasticiennes, Delphine Bechetoille et Léonce Henri Nlend, comédiens, et moi-même avons partagé l'espace et la parole dans un dialogue où on a pu entendre les mots de différence, d'attraction, de spéculation, d'exil, de nom, d'expérimentation, de mort, de mémoire. Les faits évoqués étaient une découverte pour beaucoup des personnes présentes dans le public.

Chantal a présenté des extraits de son solo "On t'appelle Vénus", Napoléon a lu et dit des textes à propos des soeurs Millie-Christine, ses grand-tantes, Beya et Anna ont présenté leur travail, Delphine et Léonce ont lu des extraits du livre "On t'appelle Vénus".

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Chantal Loïal

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Napoléon Maddox

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Venus Nigra, de Beya Gille Gacha

Les photos sont de Léonce Henri Nleng, Thierry Galand
J'ai pris la première et la dernière de la présentation ci-dessus.

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