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30 juin 2015

Je sais, d'Ito Naga

jesaisitonaga

Plusieurs années se sont écoulées depuis que j’ai vu quelques-uns des « Je sais » d’Ito Naga sur Internet. Le nom de l’auteur m’intriguait. Le fait qu’il soit astrophysicien me semblait justifier à lui seul le titre du recueil. Et la question qui me venait alors était : Qu’est-ce que je sais, moi-même ? Et puis, récemment, je suis allé assister à une lecture par Ito Naga de ses textes, en présence de Jean-François Manier, son éditeur (Cheyne Éditeur), dans une librairie nommée Matière à lire, à Paris. 

On a d'abord parlé du cheminement de l’oeuvre. Comment le texte d’Ito Naga  est-il arrivé entre les mains de cet éditeur de poésie ? Par la poste. Et qu’est-ce qui fait que Jean-François Manier et les lecteurs de sa maison d’édition l’ont retenu ? Parce qu’il y avait là une écriture originale. Est-ce que c’est de la poésie ? Difficile de répondre que, oui, ces affirmations introduites par deux mots (« Je sais ») sont des poèmes, et pourtant s’en dégage un climat particulier, une façon très originale de raconter les évènements saisis, fragmentés, pénétrés de sensations, de vues (donc de points-de-vues). Il ne s’agit pas de récits, mais bien d’images qui se succèdent. Pas de souvenirs communs accumulés, comme on les trouve chez le Perec de « Je me souviens », mais des instantanés posés comme des certitudes qui virent souvent en incertitudes. On y trouve la curiosité de celui qui ne sait pas et voudrait savoir, celle du lecteur qui va se laisser prendre au jeu, à l’humour qui va le séduire, et au sérieux qui va le surprendre. 

Avec « Je sais », Ito Naga questionne la vérité de nos perceptions, la séparation radicale de nos identités, la linéarité et la réciprocité des rayons lumineux.

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