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17 septembre 2013

NEIGE. de Maxence Fermine

neigeC’est un conte. Sa construction est habile, même si elle ne laisse aucune place à la fantaisie et si elle ferme plus qu’elle n’ouvre de possibilités. J’aurais peut-être eu une autre lecture si je n’avais lu précédemment Le maître des estampes, de Thierry Dedieu, ou Le peintre d’éventail, de Hubert Haddad. Mais Neige a été publié avant ces deux livres et il me faudrait le lire comme si c’était le premier.

Récit d’initiation, qui a été republié en décembre 2012 dans une édition accompagnée d’encres et de dessins de Georges Lemoine, la couverture me fait poser une question. C’est écrit NEIGE. pour le titre, c’est-à-dire que le point sur le I est devenu le point qui clôt le titre. Un flocon tombé sur le sol. Comme s’il n’y avait rien après la neige, comme s’il n’y avait que cette possibilité : le maître japonais choisit une femme venue d’un autre continent ; de cette union naît une fille qui, pour perpétuer la poésie (qui doit intégrer « les notions de peinture, de calligraphie, de musique et de danse. Et surtout l’art du funambule »), va s’unir à son tour avec un jeune poète. Celui-ci doit au préalable traverser le pays du Nord au Sud et du Sud au Nord, des saisons, des plaines et des montagnes. Le vieillard aveugle est voyant, bien sûr, et l’amour triomphe de tout ; la belle endormie ne se réveille pas quand celui qui l’aime la rejoint, elle le garde dans son éternité : la blancheur n’efface pas les couleurs mais les enclot toutes. L’écriture est belle, légère, presque irréelle. Et la définition du haïku, idéal poétique du héros (« un court poème composé de trois vers et de dix-sept syllabes. Pas une de plus. » - comme il est écrit dans le chapitre I -), ne s’applique pas aux haïkus cités dans ce livre, comme si l’auteur, Maxence Fermine, poursuivait l’impossible, à travers les générations.

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