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12 mars 2011

Accents perdus

IMG_0769Un (signe) diacritique (du grec diacritikós, « qui distingue ») est un signe accompagnant une lettre. Le français utilise plusieurs signes diacritiques dont les cinq signes courants suivants :

  • les quatre signes diacritiques suscrits sur les voyelles (trois accents et le tréma) :
    • - accent aigu,
    • - accent grave,
    • - accent circonflexe,
    • - tréma.
  • un signe diacritique souscrit :
    • - cédille.

Autant de signes qui nécessitent une touche particulière sur un clavier. J'ignorais, avant de préparer ce jeu, que les accents et la cédille étaient ces "signes diacritiques" ! Essayons de nous en passer.

 

Exemple :

Oh ! laissez-moi ! c'est l'heure où l'horizon qui fume
Cache un front inégal sous un cercle de brume,
L'heure où l'astre géant rougit et disparaît.
Le grand bois jaunissant dore seul la colline.
On dirait qu'en ces jours où l'automne décline,
Le soleil et la pluie ont rouillé la forêt.

(Victor Hugo – Rêverie)

 
Oh ! laissez-moi ! c'est l'heure, l'horizon qui fume
Cache un front imparfait sous un cercle de brume,
C’est l'heure, le grand astre rouge a disparu.
Le grand bois jaunissant dore seul la colline.
On dirait qu'en ces jours, quand l'automne chemine,
Le soleil et la pluie ont sali les bois drus.

(selon Victor Hugo – Songe)

 

Comme moi, choisissez un texte (moins de dix lignes) et remplacez les mots à accent par des synonymes sans accent...

 

Aujourd'hui, vers 14 h 50, la 29000e visite à ce blog est venue de la région lilloise sur cette page. Merci

Commentaires
A
Le temps a laissé son manteau<br /> De vent, de froidure et de pluie,<br /> Et s'est vêtu de broderie,<br /> De soleil luisant, clair et beau.<br /> Il n'y a bête ni oiseau<br /> Qu'en son jargon ne chante ou crie:<br /> « Le temps a laissé son manteau!<br /> De vent, de froidure et de pluie, »<br /> Rivière, fontaine et ruisseau<br /> Portent, en livrée jolie,<br /> Gouttes d'argent, d'orfèvrerie;<br /> Chacun s'habille de nouveau.<br /> Le temps a laissé son manteau<br /> De vent, de froidure et de pluie,<br /> Et s'est vêtu de broderie,<br /> De soleil luisant, clair et beau.<br /> (Charles d'Orléans)<br /> <br /> Le temps a rendu son manteau<br /> De vent, de froidure et de pluie,<br /> Et s'est couvert de broderie,<br /> De soleil luisant, clair et beau.<br /> Il n'y a gibier ni oiseau<br /> Qu'en son jargon ne chante ou crie:<br /> « Le temps a rendu son manteau<br /> De vent, de froidure et de pluie, »<br /> Torrent, fontaine et ruisseau<br /> Portent, en tenue jolie,<br /> Gouttes d'argent, de joaillerie ;<br /> Chacun s'habille de nouveau.<br /> Le temps a rendu son manteau<br /> De vent, de froidure et de pluie,<br /> Et s'est couvert de broderie,<br /> De soleil luisant, clair et beau.<br /> (Selon Charles d'Orléans)
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P
Il y avait déjà bien des années que, de Combray, tout ce qui n’était pas le théâtre et le drame de mon coucher n’existait plus pour moi, quand un jour d’hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant que j’avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de thé. Je refusai d’abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblaient avoir été moulées dans la valve rainurée d’une coquille de Saint-Jacques. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. <br /> <br /> Il y avait certes bien longtemps que, de Combray, tout ce qui ne fut pas le lieu et le drame de mon coucher n’existait plus pour moi, quand un jour d’hiver, comme je rentrais chez nous, maman, voyant que j’avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de boisson chaude. Je refusai d’abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya chercher une de ces friandises courtes et dodues dites Petites Madeleines qui semblaient faites dans les stries de la valve d’une coquille de Saint-Jacques. Et sans tarder, machinalement, abattu par le jour morne et la perspective d’un triste lendemain, je portai à ma bouche une cuiller de l’infusion dans laquelle s’amollissait un morceau de madeleine. <br /> <br /> (selon Marcel Proust - La Recherche du temps perdu)
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M
Lorsqu'avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes,<br /> Echevelé, livide au milieu des tempêtes,<br /> Caïn se fut enfui de devant Jehovah,<br /> Comme le soir tombait, l'homme sombre arriva<br /> Au bas d'une montagne en une grande plaine;<br /> Sa femme fatiguée et ses fils hors d'haleine<br /> Lui dirent : "Couchons-nous sur la terre et dormons"<br /> <br /> Lorsque qu'avec ses enfants couverts de peaux d'animaux,<br /> Hirsute, livide au milieu des orages,<br /> Le premier fils d'Adam se fut enfui de devant Jehovah,<br /> Comme le soir tombait, l'homme sombre arriva<br /> Au bas d'une montagne en une grande plaine;<br /> Sa femme lasse et ses fils hors d'haleine<br /> Lui dirent : "Couchons-nous sur la terre, et dormons"
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B
Un jour sur ses longs pieds, allait je ne sais prou,<br /> L'aigrette au long bec serti d'un long cou.<br /> Elle longeait un cours d'eau.<br /> L'onde demeurait transparente ainsi qu'aux plus beaux jours;<br /> Ma bavarde la Carpe y faisait mille tours<br /> Avec le Brochet son alter ego.<br /> L'aigrette en aurait fait facilement son profit:<br /> Tous approchaient du bord; l'oiseau n'avait que les prendre.<br /> (selon Jean de la Fontaine - L'aigrette)
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D
Sous les lataniers,il y avait un semblant de fraîcheur;un soupir de vent à peine exhalé glissait sur les feuilles dans un long murmure froissé et un peu de lumière argentée les lissait avec un léger frémissement,comme une chevelure dénouée.Sur la route,les paysannes conduisaient leurs ânes fatigués.Elles les encourageaient de la voix et l' écho affaibli de leurs cris monotones parvenait jusqu'au garçon. <br /> (J.ROUMAIN-Gouverneurs de la rosée)<br /> <br /> <br /> Sous les lataniers,il y avait un semblant de douceur;un soupir de vent juste alangui glissait sur les feuilles dans un long murmure agonisant et un peu de lueur diaphane les lissait avec un faible bruissement,comme une chevelure sauvage. Sur la route,les paysannes conduisaient leurs mules lasses.Elles les encourageaient de la voix et la rumeur affaiblie de leurs cris monotones parvenait jusqu'au gamin.<br /> (selon J.ROUMAIN-Gouverneurs de perles)
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