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13 mars 2011

Black Swan, de Darren Aronofsky

black_swanAvertissement : Black Swan n’est pas un film sur la danse. Ce n’est pas un ballet filmé. C’est un film qui nous fait entrer dans la tête d’une danseuse étoile. Pas un stéréotype de danseuse étoile, bien que discipline, souffrance, solitude soient associées à cette trajectoire. Non, juste une jeune femme ambitieuse qui se voit attribuer le rôle de sa vie. Et ce n’est plus le rôle qui importe alors, c’est sa vie. Sa vie va basculer, on le comprend assez vite et on comprend aussi que nul n’y pourra rien. Au contraire, tous les protagonistes vont accélérer le mécanisme qui se met en branle : le chorégraphe (d’origine française), la mère (danseuse contrariée, comme on dit gaucher contrarié), la rivale (partenaire), elle-même (qui ne s’aime pas). Je m’étais dit : ce n’est qu’un film, je vais le regarder avec le détachement qu’il faut ; dans deux heures je sortirai de la salle et je retrouverai la lumière… Aronofsky m’a piégé, saisi entre ses ongles et fait sursauter plus d’une fois. Nathalie Portman incarne, c’est-à-dire donne chair à son personnage qu’on a parfois envie de saisir, de secouer… Mais cette citation d’Henri Calet me revient en tête : « Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes. » Et toute quête de perfection et d’absolu est perte de soi.

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