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2 mai 2023

Guerre, de Lars Norén, mise en scène par Christian Benedetti

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Au Théâtre-Studio, à Alfortville (94), on vient d’abord voir. Et ce qu’il y a à voir, cette fois, ce sont quelques tombes (côté jardin), deux matelas au sol (côté cour) et, entre les deux, le montant d’une porte absente. Ça circule donc entre dedans et dehors. Et il y a plus dehors que dedans mais peut-on l’entendre ? Christian Benedetti, le metteur en scène, préfère les silences aux paroles. On l’avait déjà remarqué avec les pièces de Tchekhov qu’il a présentées il y a quelques mois. Et ces silences, comme les paroles pas toujours dites pour être entendues (le programme cite Lars Noren : « Je préfère un théâtre où le public se penche en avant pour écouter à celui qui se penche en arrière parce que c’est trop fort ») provoquent la discussion à la sortie. Ce théâtre donne à voir plus qu’à entendre, donc. Parce que le soldat qui revient est aveugle, lui, et qu’il parle fort, vantant son héroïsme autoproclamé et ne sachant faire que ce qu’il a fait dehors : violer. Les femmes, mère et filles, en portent la trace sur le corps, soudain visible à nos regards. Toute humanité est saccagée. Il n’y a plus d’enfance. Un personnage traverse cette pièce sans parler pendant plusieurs scènes. Le frère du « héros ». Et ce qu’il révèle à la fin est terrible.  

Au cimetière, peut-on vraiment reposer en paix ?

Crédit photo : Alex Mesnil

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