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main tenant
20 août 2022

Entrer dans le tableau

Voici quatre tableaux : un de Diego Velasquez, un d'Eugène Boudin, un de Pierre Bonnard, un d'Edward Hopper. Choisissez-en un et imaginez que vous entrez dans la scène représentée. Que se passe-t-il alors ? C'est vous qui parlez, vous ne pouvez ici que suggérer un dialogue, s'il y a dialogue : on n'entend pas les personnes qui, éventuellement, vous répondent.

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Eugene-BOUDIN-Sur-la-plage-de-Trouville

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Exemple :
Excusez-moi, je suis vraiment désolé... Psst, viens ici ! Tout le monde me regarde sauf toi. Excusez-moi, Majesté, je n'avais pas l'intention de vous manquer de respect, mais c'est lui, Dagobert, qui a bien l'air et l'art de se moquer des convenances, couché comme il l'est au premier plan. Psst, allez, viens. D'accord on va aller faire une promenade en forêt tout à l'heure. Ah, tu te lèves enfin ! Excusez-moi encore Monsieur le peintre, pour le dérangement. Ah bon ? vous l'avez mis dans votre tableau ? C'est bien, mon chien Dagobert, tu vas être célèbre pendant des siècles. Pas moi, j'ai bien compris, Monsieur le peintre, je ne suis qu'un vilain. Comment ? C’est moi le sujet ?

C'est à vous main tenant. Qu'allez-vous dire dans le tableau où vous arrivez ? Postez vos propos dans les commentaires ci-dessous. Merci.

Et merci à Gervais qui fait remarquer, dans son commentaire, l'erreur d'attribution, ci-dessus, du tableau de Renoir à Bonnard (c'est que j'ai changé d'image à la dernière minute sans changer la signature, étourdi que je suis). Ça ne lui a pas échappé !

Commentaires
E
Qu'attendent-ils, tant d'hommes dociles<br /> <br /> Sous un astre blafard, entre des blés blonds?<br /> <br /> Ces corps immobiles<br /> <br /> aux apparats futiles<br /> <br /> Tant de pensées fébriles<br /> <br /> <br /> <br /> Sans bruit<br /> <br /> balance mon poids <br /> <br /> Sur la banche brute d'une paroi <br /> <br /> familière, des brèches frérèches, ma poussière,<br /> <br /> se répand entre les flancs, <br /> <br /> un échos, <br /> <br /> je m'étends <br /> <br /> parmi les os<br /> <br /> <br /> <br /> Etrangère à ce tableau<br /> <br /> me bats contre des maux<br /> <br /> infecte les peaux<br /> <br /> altérée dans un univers désaxé<br /> <br /> Immanente et déviante <br /> <br /> Sur une toile élimée transparente <br /> <br /> Contre leur destin figé au fusain<br /> <br /> Un temps, se détournent<br /> <br /> Le soleil en cendre, saturé, se retourne,<br /> <br /> un peu plus vert <br /> <br /> Et leurs blés ont un goût amer.
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F
Bonjour Mesdames Messieurs. <br /> <br /> Désolé de venir vous déranger mais il est l'heure d'aller au cocktail d'accueil de l'hôtel.<br /> <br /> On nous attend pour présenter les excursions dans la contrée.<br /> <br /> Il était prévu de venir sur la terrasse où vous êtes, seulement demain.<br /> <br /> Je vous ai cherché longtemps avant de deviner que vous étiez partis admirer le panorama célèbre.<br /> <br /> Je comprends. Vous étiez impatients de découvrir cette vue magnifique, dès aujourd'hui.<br /> <br /> Voilà quelques minutes que je vous observe en pleine contemplation.<br /> <br /> Ce qui m'a frappé, c'est votre attitude figée dans vos fauteuils<br /> <br /> Non, ce n'est pas à cause du soleil. Êtes-vous déçus devant ce paysage au naturel ?<br /> <br /> N'éprouvez-vous aucune joie devant ces immenses champs de blé au pied des montagnes ?<br /> <br /> Oui, vos impressions m'intéressent.<br /> <br /> Et pourquoi face à un tel spectacle, une personne préfère-elle lire ?<br /> <br /> Ah! Monsieur, vous lisiez le guide touristique de la région ?<br /> <br /> Eh bien, nous regarderons ça, tous ensemble. Il se trouve que je suis l'accompagnateur de votre groupe et l'auteur de ce petit livret. Allons-y !
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F
Bonjour Messieurs, peut-on savoir ce que vous regardez, ainsi ?<br /> <br /> Moi ? Ah, bon ? Alors en fait, vous me voyez ? Pour de vrai ?<br /> <br /> Mais pourquoi cette intensité, cette grande tristesse dans vos regards ?<br /> <br /> Parce que… Je suis inaccessible… C'est ça qui vous rend tristes… <br /> <br /> Ah bah ça oui, forcément, je suis une sirène des prés, une fée des colines, je suis l'esprit de la terre, je ne suis qu'une chimère, alors forcément, Messieurs, pour m'attraper, vous pouvez toujours courir… Ou vous lever de bonne heure…<br /> <br /> Quoi ? Vous aimez mes diamants ? Mais quels diamants ?<br /> <br /> Ah, j'ai compris, en réalité, ce que vous aimez, c'est ce que vous convoitez. Je me disais bien que vos regards étaient bizarres. Mais nigauds que vous êtes, je vous l'ai dit, je n'existe pas et ce sont les écailles de ma queue ainsi que les gouttes de rosée accrochées à mes cheveux qui scintillent dans la lumière du soleil que vous prenez pour des diamants ! <br /> <br /> Je ne suis riche que de l'eau qui fond dans le soleil de l'été en un torrent descendu de la montagne pour abreuver les bêtes et faire pousser le blé, je m'enroule dans le vent quand vient le soir, il me berce et je m'endors, je me parfume aux fragrances des cimes et je vous regarde, je vois votre douleur que je ne comprends pas et que je ne peux apaiser, alors je chante à l'unisson du blizzard, l'hiver, pour figer vos larmes dans vos yeux. A tout jamais.
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M
"Oh pardon,je ne voulais pas vous perturber !Vous semblez tellement perdus dans la contemplation du paysage !Mais je me demande si vos regards sans âme , les voient vraiment ces collines bleutéees ...N'êtes vous pas plutôt perdus dans l'immensité de votre solitude? <br /> <br /> Bon , ça suffit maintenant, je vous propose de prendre un pot sur la terrasse.Je pourrais enfin demander au beau jeune homme le titre de son livre ! "
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G
Salut tout le monde ! Je suis bien à la Terrasse à Vernon chez Pierre Bonnard ? Non ? Ah bon ? Je suis au Déjeuner des Canotiers chez Auguste Renoir ? Oh, j'ai du me tromper d'époque, veuillez m'excuser! Mais on est bien chez les postimpressionnistes ? Ah non, on est chez les impressionnistes tout court... Et vous ne connaissez pas les postimpressionnistes? Aïe, mais ne vous fâchez pas, je ne voulais pas vous vexer... Je vous laisse. Et amusez-vous bien, ça a l'air bien parti, chez vous ! Et je vais demander à ce qu'on change le tableau... C'est encore la faute de cet étourdi de webmestre... Au revoir, jeunes gens !
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