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3 mai 2022

L'horloge au corps, de Eleni Sikelianos, traduit par Béatrice Trotignon (éd. Joca Seria)

horloge

Le livre est composé de huit parties : les impaires sont tournées vers l’extérieur, les paires vers l’intérieur. Le monde et le corps. Le monde dont elle écrit : « Je ne savais pas quoi dire que je n’eusse déjà dit alors j’ai arrêté de parler de ça ( (situation politique / état du monde) »… mais elle y revient puisque le monde est aussi fait de temps. Et le corps, le sien, dans lequel un bébé se prépare « à effectuer un passage de l’atemporalité au temps ». Voilà donc ce qui se joue dans ce recueil de textes encadrant une naissance, les attentes, les craintes, les espoirs. Et surtout, concrètement, à l’intérieur du corps ou à l’extérieur dans le monde, comment se déploie une minute, comment se dessine une heure. Elle dessine en effet et elle écrit dans un temps défini (« une heure n’est pas une heure / s’il faut 1 minute / 48 secondes pour la dessiner »). Un peu comme un embryon devient un enfant : passage de la fécondation à l’existence individuelle, du silence à la parole. Tandis que le monde est très bavard ici et ailleurs et qu’elle se demande quelle heure il est à Bagdad. Dans la dernière partie du livre, elle écrit plusieurs fois « les rêves sont les miroirs du jour / les jours sont les miroirs du rêve », pour introduire de courts textes entre sommeil et veille. « & l’avenir semble meilleur / & l’avenir semble pire ».

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