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2 mars 2021

La musique ou la mort, de Claude Hagège (éd. Odile Jacob)

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Claude Hagège n’est pas musicien ni musicologue. C’est en « amant des concertos, des sonates, trios, quatuors, quintettes, etc. » qu’il écrit ce livre. L’entrée distingue son et bruit, bruit et musique, s’attarde sur le timbre, et peu à peu, vous avez l’impression que le rideau est ouvert et que la musique emplit la salle de spectacle où vous êtes assis. C’est sans doute un effet de la fermeture de salles de concerts. Soudain, nous n’avons plus la possibilité de nous réunir pour écouter la musique, les musiques. Écouter les oiseaux et le train qui passe au loin. La musique ne se voit pas. Elle ne fait pas que nous tenir par l’oreille, elle vibre dans notre corps. Même si le mécanisme de l’audition est d’une merveilleuse complexité, et « agrippe l’abstraction mieux que ne le fait le regard ». La voix, les percussions, les cordes, les vents, vous découvrirez dans ce livre comment les êtres humains ont vraisemblablement créé les premiers instruments, et vous apprécierez le « pouvoir irrésistible de la musique », l’auteur citant Proust à propos de la Sonate de Vinteuil, « comme au commencement du monde ».

Puis le livre continue dans l’histoire des civilisations  pour ensuite se consacrer à l’opéra et à la musique classique. 

En conclusion, Claude Hagège dit que, « dès qu’il y a de l’humanité, il y a de la musique », approuvant cette affirmation de Pascal Quignard qui fait de la musique « l’art premier, prélinguistique ».

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