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main tenant
6 juin 2020

6 - 6 - 20 - 20

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Ce samedi, nous sommes le 6 juin 2020 : 6 - 6 - 20 - 20.

Prenez un livre. Ouvrez-le au hasard et comptez six pages plus loin. Sur cette page où vous arrivez, prenez le sixième nom ou verbe.

Prenez le même livre. Ouvrez-le au hasard et comptez vingt pages plus loin. Sur cette page où vous arrivez, prenez le vingtième nom ou verbe.

Recommencez ces deux opérations dans un autre livre.

Vous obtenez quatre mots.

Exemple :
J’ouvre le livre de Clémentine Mélois, Dehors, la tempête, à la page 26, j’ajoute 6, j’aboutis à la page 32 ; le sixième mot est « douche ».

Je prends le même livre, je l’ouvre à la page 86, j’ajoute 20, j’aboutis à la page 106. Le vingtième mot est « citation ».

J’ouvre le livre de Philippe Forest, L’oubli, à la page 67, j’ajoute 6, j’aboutis à la page 73 ; le sixième mot est « venue » (participe passé de « venir »).

Je prends le même livre, je l’ouvre à la page 184, j’ajoute 20, j’aboutis à la page 204. Le vingtième mot est « tenir ».

Ces quatre mots — douche, citation, venir, tenir — vont me faire démarrer un texte. Il suffit que ce texte raconte un évènement qui vous rappelle la surprise d’une première fois, un évènement qui aujourd’hui vous paraît banal voire obsolète.

Exemple : J’avais dix ans à peu près, ou un peu moins. Je découvrais la séance de DOUCHE hebdomadaire d’un pensionnat. Jamais auparavant, je n’avais pris de douche : la toilette se faisait à la maison dans un petit espace qu’on désignait sous le nom de « carré », où on se lavait avec un gant de toilette et sans faire couler l’eau sur la tête, sauf au moment où il fallait laver les cheveux. Le local du pensionnat était divisé en douches individuelles où chacun VENAIT et finissait de se déshabiller. Puis l’eau coulait sur ma tête me saisissant toujours de façon désagréable, jamais à la bonne température que je ne commandais pas. Quand, dans un livre de Montherlant, je relevai cette CITATION : « la douche écossaise du bagne de l'usine et des plaisirs intenses », je pensai à cette première douche que j’ai vraiment détestée avant de l’apprécier aujourd’hui quand j’en maitrise la force du jet et que je peux en TENIR le pommeau.

C’est à vous main tenant. Trouvez les quatre mots selon la méthode décrite ci-dessus et utilisez-les pour raconter l’étonnement, agréable ou non, d’un évènement vécu pour la première fois. Et postez votre texte dans les commentaires ci-dessous. Merci.

Commentaires
G
La foule se pressait aux abords du TEMPLE. Elle voulait entendre les paroles de ce prophète qui annonçait l'avènement d'une nouvelle religion : le CHRISTIANISME. Il leur parlait de leur foi, de cette foi qui déplace des montagnes, et qui - si toutefois ils adhéraient à ce dogme nouveau - leur permettait d'accéder au ROYAUME des Cieux. Et lorsqu'on est déçu par le monde ici bas, comment ne pas adhérer à une croyance qui vous fait miroiter monts et merveilles... L'orateur inspiré leur parla en termes châtiés des principes de cette croyance qui mettait à égalité hommes et femmes. Cela s'appelait, paraît-il, la théorie du GENRE. Le masculin ne l'emporterait plus sur le féminin! Le grand prêtre, aux accents convaincants, portait une ample tunique, et ses longs cheveux encadraient un visage angélique dont le menton s'ornait d'une barbe fleurie. Son nom, avait-on lu, était Jésus. Mais l'on voulut en savoir plus : l'éminent personnage, né en terre palestinienne, avait remporté le grand concours des druides ; sa mère s'appelait Marie et son père, charpentier de son état, se prénommait Joseph. Mais son nom de baptême n'était point Jésus : il s'appelait en fait Conchita Wurst...
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F
L'année de mes huit ans, mes parents descendirent dans le Midi pour les vacances d'été.<br /> <br /> Ils firent amis, grâce à la pétanque, avec Marie et Paul qui avaient un bateau.<br /> <br /> Paul connaissait tous les épisodes du " Monde du Silence ". Cousteau par-ci, Cousteau par-là.<br /> <br /> Personne n'aurait OSÉ amener un autre sujet de conversation à l'heure de l'apéritif.<br /> <br /> Je ne savais pas qui était ce Monsieur Cousteau. Des bribes de conversations me faisaient tendre l'oreillle pourtant. Des mots mystérieux sonnaient dans ma tête " plongée, scaphandre, coraux, monstres marins, dangers."<br /> <br /> À cette époque, impossible pour un enfant de se mêler à la conversation des adultes et de poser des questions.<br /> <br /> " Je vous invite sur mon bateau. Nous aurons des masques et des tubas. Nous irons de l'autre côté de l'île pour plonger. Il y a des fonds sous-marins extraordinaires. La petite pourra venir avec nous. "<br /> <br /> Et nous voilà embarqués le lendemain, de bon matin, avec les paniers de pique-nique et tout l'attirail, sur la barquette de Paul.<br /> <br /> " Nous avons trois masques et trois tubas. Une seule paire de palmes. Ce matériel est encore difficile à trouver. Nous emmènerons la petite qui nage comme un poisson, avec nous. <br /> <br /> Ma mère demanda qui était " nous ". Paul lui jeta un REGARD étonné en soulevant d'un geste brusque son drôle de petit chapeau de FEUTRE : " Votre mari et moi, bien sûr. Nous ferons un autre essai avec vous."<br /> <br /> C'est ainsi que je me trouvai équipée d'un masque et tuba trop grands pour moi, sans jamais l'avoir demandé, sur une plage inconnue bordant un coin de mer " qu'il fallait explorer absolument. "<br /> <br /> Bien encouragée et entourée par mon père et Paul, je rentrai dans l'eau doucement.<br /> <br /> Au moment de pencher la tête dans l'eau, j'eus une sensation de froid terrible. Mais impossible de se plaindre, il fallait arriver à prendre la position avec le visage dans la mer tout en serrant des dents très fort sur l'embout du tuba.<br /> <br /> L'eau de mer entra dans le masque et on m'apprit à le vider.<br /> <br /> Je repris la nage courageusement. En remettant le tuba en place, j'avais eu la sensation d'étouffer mais pas question de se plaindre.<br /> <br /> Mon père nagea vers moi et m'Invita à le suivre sans se douter de mes difficultés car je n'arrivais plus à parler.<br /> <br /> - Suis-moi. Viens voir comme c'est beau ! <br /> <br /> Je fis quelques brasses et les petits poissons nageant en bancs dans les rochers m'émerveillèrent. Mais soudain les rochers s'arrêtèrent pour laisser place à un trou immense, profond et obscur.<br /> <br /> Je ne sais pas comment je me mis à nager à toute vitesse en changeant de direction. <br /> <br /> Je ne voyais pas très bien où j'allais, vue la buée sur mon masque. Je buvais de l'eau de mer par le tuba.<br /> <br /> Enfin, j'eus pied et je pus sortir sur la plage. J'étais loin du groupe resté sous le parasol.<br /> <br /> J'enlevai masque et tuba et marchai fièrement vers Maman et Marie car elles m'accueillaient avec des APPLAUDISSEMENTS.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Envoyé de mon iPad
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F
Les COLS, en enfilade, à perte de vue, comme un chemin vers l’absolu, comme une promenade dans un jardin en apparence stérile, comme une voie lactée menant à l’infini. <br /> <br /> Une beauté de glace, de givre et de neige uniquement teintée du bleu du ciel, figée par le froid. <br /> <br /> Des bulles d’air coincées dans la nature muette et statufiée, bloquées dans la fixité d’un temps arrêté. <br /> <br /> Ces montagnes ne sont pas HABITÉES, par trop inhospitalières ; elles le sont pour l’homme, en tout cas. <br /> <br /> Il existe bien une faune adaptée à ces GLAÇONS géants, mais pas l’humain qui est trop fragile, l’oxygène y est trop rare, l’air est trop pur pour ses poumons malades, l’atmosphère est saturée de beauté, ce qui est trop violent pour ses yeux abimés par l’horreur, l’énergie cosmique est partout, elle a pris le pouvoir sur toute créature, ce lieu secret est un sanctuaire où la blessure du monde vient se réparer dans le sacre du néant. <br /> <br /> J’ai survolé, un jour, cette merveille inquiétante, au lever du soleil, sur le dos de mon cheval ailé, le silence, comme une couverture, le calme, comme une annonce de la tempête, la paix, comme un chant lointain. Dans mon SOUVENIR, ça avait goût de miel, d’eau fraiche, de caresse d'un vent salé chargé de sable, sur la peau, de cheveux ébouriffés, de soleil pâle dans l’étendue du cosmos. Une odeur forte, verte et fleurie, comme un parfum de paradis. <br /> <br /> Est-ce le début, ou bien la fin ?
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A
Je ne sais pas à quel âge j'ai commencé, mais j'étais très jeune. Et ça m'a tout de suite plu. Pour me calmer, le soir au lit je suçais mon POUCE en me chatouillant le nez avec un morceau de laine de mon vieux carré de couverture qui me servait de doudou. Je ne pouvais me passer ni de l'un ni de l'autre. En grandissant mes parents me répétaient, ATTENTION, il faudrait que j'arrête , car c'était mauvais pour ma dentition. Ils ont tout essayé, rien n'a fonctionné. Pourtant, un soir, où nous revenions d'une promenade en FORÊT, je ne trouvais plus mon doudou, mais comme j'étais très fatiguée, je me suis couchée, juste en suçant mon pouce, sans mon doudou. C'était peut-être une premier pas. Un peu plus tard, j'ai été hospitalisée. Et là, je ne sais pas pourquoi, j'avais oublié mon doudou. Il n'était ni dans mon sac, ni dans mon TIROIR de chambre. Le soir arrive, et là le choc. Mon pouce n'avait plus le même goût. C'était un goût indéfinissable. En fait, il n'était plus bon. Il n'était plus à mon goût. J'ai réessayé une ou deux fois pendant mon séjour, mais il était toujours aussi mauvais. A mon retour à la maison, je me disais qu'en retrouvant mes habitudes, mon pouce allait retrouver son goût initial. Que nenni. Mon pouce n'a jamais retrouvé son bon goût du début. J'ai fini par complètement arrêter de le sucer . Ce séjour m'a sevré de mon suçage de pouce, j'avais sûrement un peu grandi .
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K
C'était dans les années 1950, j'étais adolescent et j'allais au lycée en tram où à vélo .Habitant le même quartier, nous étions plusieurs à faire le trajet dont Monique " au doux VISAGE ", la fille du "Tabac-Journaux" avec qui j'avais échangé des regards entendus.<br /> <br /> Mais comment faire en tram ou à vélo?<br /> <br /> Il nous arrivait de rentrer tous les deux le soir à vélo après les cours. C'était l'automne et à cette heure il faisait presque nuit. Arrivés dans notre quartier nous nous arrêtions sous un bec de gaz, appuyés contre la rambarde qui longeait la rivière. RESTES sur nos vélos, nous discutions longuement, chacun pensant à la suite possible et désirée. J'étais tellement IMPRESSIONNE que je n'osais tenter un baiser.<br /> <br /> J'avais trouvé au grenier une sorte de roman-photos très prisés 20 ANNEES auparavant. Et j'avais particulièrement remarqué l'histoire de "Dédé de Montmartre" qui avait les mêmes soucis que moi avec une belle Montmartroise.<br /> <br /> Eux n'étaient pas à vélo et je me disais que c'était plus facile pour eux qui étaient à pied<br /> <br /> J'avais lu la phrase choc: "Au coin d'une rue, Dédé déposa un rapide baiser sur ..." (j'ai oublié son nom), et s'enfuit en courant".<br /> <br /> J'avais trouvé: je m'exécutai, mais pas facile en étant sur nos vélos, les LUNETTES qui se cognent, et me voilà, glorieux, pédalant à toute allure, laissant la pauvre Monique ( sûrement ?) dépitée...
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