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6 novembre 2015

Transports en commun - Le liseur du 6h27, de Jean-Paul Didierlaurent

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Guylain Vignolles travaille dans les livres. C’est lui qui met en route la Zerstor 500 qui pilonne les ouvrages au rebut. C’est un crève-coeur pour cet homme qui n’a, pour partager sa vie, qu’un poisson rouge dans un bocal, et qui sauve des pages au hasard, pages qu’il lit à voix haute l’une après l’autre, sans chercher à leur donner une cohérence, chaque jour dans le RER du 6h27. Il y a quelques personnages originaux dont je ne voudrais rien dire ici, de peur de briser l’intérêt du récit.

La lecture est agréable. Les deux personnages principaux ont des métiers dont on n’imaginerait pas, si on les voyait au travail, le goût de celui-ci pour la lecture, le goût de celle-là pour l’écriture. Dans la première partie, on prend le RER, toujours le même, mais on va changer de parcours dans la seconde partie pour forcer le destin.

Et c’est dans la seconde partie que me sont apparus les chiffres. Dans les premières pages du livre, il y a bien l’évocation d’une « page 48 » (qui m’a fait penser au blog « http://www.liminaire.fr/page-48/ » de Pierre Ménard), et le numéro de la broyeuse de livres citée ci-dessus. Mais, à partir de la page 109, c’est-à-dire après la découverte d’une clé USB coincée dans le strapontin du 6h27, les chiffres s’accumulent. Le premier à s’imposer est un nombre premier impair. Les autres sont, très majoritairement, des chiffres pairs. Que faut-il à un nombre premier impair pour ne plus être divisible par lui seul, ce qui est le comble de la solitude pour un nombre ? Il suffit d’y ajouter 1. 

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