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11 juin 2012

Paul de Brancion à la 19e rencontre poétique chez Tiasci – Paalam

lemarcheurdeloubliPaul de Brancion était l’invité de cette soirée. C’est presque à regret qu’il parle de son recueil paru chez Bruno Doucey, Ma Mor est morte. Parce que, sans doute, il y a dans ce livre beaucoup de douleur encore agissante, beaucoup de pages impubliables, non publiées. Et ce sont d’autres textes qu’il nous présente, avec douceur.

Le marcheur de l’oubli, publié avec le concours de la Collectivité territoriale corse, fait venir à l’esprit une trace perdue, « des mots / qui disaient la familiarité du lien / avec ces gens ». Accompagné d’un enregistrement, Cantates profanes de Gilles Cagnard, où les textes de Paul de Brancion semblent se heurter à l’ombre et à la lumière, sans se soucier de l’heure, à ce qu’il prétend.

Tu-rare est un mot fabriqué avec tumeur et curare. Les quelques textes de ce recueil que nous lit l’auteur disent la maladie. « Il revient d’un songe terrible où tout fut détruit. (…) Il ne savait plus marcher. » Marcher donc, « traverser la nuit », encore.

Au risque de rencontrer cet homme, portant dans ses bras son enfant mort, photo d’un bédouin dans la plaine de la Bekaa, qu’il reprend dans son livre Temps mort.

Paul de Brancion cherche sans relâche ces fleurs perdues chaque année par le cerisier, un nom, un souvenir, un souffle suspendu.

Après la lecture et l’échange qui l’a suivie, nous avons reçu un poème de Rabindranath Tagore, chanté par Sharmila Roy. Et le silence s’est posé sur nous, luxe qu’offrent la poésie et le chant, avant le partage du repas et que reprennent peu à peu les conversations.

 

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