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13 janvier 2012

Beaucoup de jours, de Philippe Forest (3)

labyrinthePistolettoLe livre de Philippe Forest est donc un formidable livre sur la littérature, sur la vie. Et sur la manière de mener sa barque dans l’existence. « Dans l’épisode de « Charybde et Scylla », il s’agit d’échapper à la fois à l’idéalisme et au matérialisme : Platon et Aristote. Dans celui des « Rochers errants », de ne succomber ni à la religion ni à la politique : le Christ et César. Joyce place au centre exact de son récit toutes les forces néfastes auxquelles, pour continuer son voyage, le héros doit se soustraire. »

En le lisant, en me laissant égarer dans ce labyrinthe (ci-contre Labyrinthe de Pistoletto au Centquatre à Paris), j’accepte de cheminer en écoutant celui qui me parle et, « une fois accomplie ensemble la traversée du temps, l’auteur et le lecteur ne font plus qu’un. Tout ce qui arrive au premier est l’affaire du second. Et vice versa. »

Il se peut que je cherche le mot, la révélation, ce qui expliquerait toute vie. Ce mot, le secret absolu, qui n’ouvre pourtant aucun Eden, puisque l’Eden n’existe pas, « ni devant, ni derrière soi », est-ce le dernier mot d’Ulysse ? Et, si c’était le cas, pourquoi James Joyce aurait-il continué à écrire ? Me revient en tête cette phrase de Giacometti, que je cite de mémoire : si je réussissais à peindre une chaise, je ne recommencerais pas ; c’est parce que je rate que je recommence.

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