Contes à rebours, par la Cie Des papillons dans le ventre

Des papillons dans le ventre, nom d'une compagnie de théâtre. Pour le trouble ou la chatouille ? Pour la peur ou le jeu ou la peur du jeu ?

Le spectacle proposé ce jour-là s’intitule Contes à rebours. Pour 5, 4, 3, 2, 1, 0… ? chiffres qui arrivent en chanson à la fin du spectacle. Ou pour l’idée de retourner dans l’enfance et les histoires qui hanteront l’âge adulte, quand on se souviendra d’un de ces héros ?

Toujours difficile de faire un spectacle de contes, sorte de compilation, enchaînement de personnages, de courts récits. Ça commence où ? Pourquoi ? Etre adulte, est-ce que c’est avoir tout oublié pour se consacrer aux choses sérieuses ? Dans ce spectacle, la Vie prend les choses en mains : il ne faut pas oublier qu’un jour on a été sourd, malade, ou aveugle ; il ne faut pas oublier d’où l’on vient et ce qui nous a construits.

Alors, les choses sérieuses, c’est peut-être ce masque, le jeu des souvenirs, des histoires des origines. Je me méfie des récits de création du monde, d’un dieu qui ferait tout, la terre, les étoiles, les fleuves, les animaux… Ici, le monde à son origine tient dans un coffre à jouets, il est imparfait et n’est pas fini. Et même, ce n’est pas l’histoire d’un seul : Paul doit bien accepter que Lou ajoute son grain de sel au récit.

Et ainsi, peu à peu, arrivent les questions de l’amour : parce que l’on n’est pas seul, qu’il y a l’autre, étoile pour le ver de terre, et qu’on cherche dans l’expérience du grand père les recettes de la vie.

5, 4, 3, 2, 1… La chanson de la fin invite les spectateurs à continuer : c’est à vous maintenant de chanter, de raconter, d’exister, de maintenir le lien entre aujourd’hui et demain, entre l’enfance et l’âge adulte.

La création de ce spectacle a eu lieu à la MJC Maison pour tous de Noisiel (77)