Art et végétaux

Catherine Nyeki est exposée à Juvisy sur Orge (Espace Camille Lambert jusqu'au 10 avril puis du 12 au 30 mai à la médiathèque Raymond Queneau). Un questionnement sur le végétal, puisqu’elle crée des herbiers virtuels et leurs habitants. Dans une salle, le spectateur peut lui-même réaliser des images et des sons à partir de données inscrites dans un «incubateur d’imaginaire». Des plans, des schémas, des partitions fouillent les cellules et sont le terreau de ces éléments toujours mobiles (ça bat, ça enfle, ça vibre, comme tout élément naturel). On y trouve des cils vibratoires (comme pour les paramécies, le plancton sous-marin), des fractales (comme dans le chou, les fougères, les arbres), des tiges (comme pour les fleurs, l’herbe), et on a un peu le sentiment de participer à un moment de l’évolution. C’est tout un monde invisible à l’œil nu qui apparaît sur les écrans de Catherine Nyeki, comme dans un bouillon de culture.

C’est, au contraire, à partir d’éléments naturels que travaille Marc Pouyet, dans le même temps, à Chilly-Mazarin. Cet artiste de Land Art est en résidence dans cette ville et propose exposition et ateliers avec la Médiathèque et la MJC. Les œuvres réalisées sont éphémères, elles sont une mise en scène, souvent minimale, de la nature, des végétaux trouvés sur place. Les feuilles remontent dans les arbres, les fleurs dessinent des formes inusitées, les couleurs se marient avec originalité. Il s’agit juste de modifier le regard, sans modifier les gènes, de surprendre par de légers déplacements, de rompre avec les habitudes pour faire de l’espace habité un espace différent. Signes de piste vers un ailleurs, ici et maintenant. Pour participer à cette expérience, rendez-vous samedi 28 mars à la MJC-Centre Social de Chilly-Mazarin (voir lien ci contre).

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