arbres

Publié en 2021, cet ouvrage introduit par des prolégomènes et conclus par un épilogue contient quatre chapitres et se présente en coffret. De nombreuses images accompagnent un texte riche et très documenté. Comme je l’ai fait les mois précédents pour La lecture des pierres de Roger Caillois, je vais avancer dans ma lecture et j’en laisserai dans ce blog une fois par mois une trace. Vertus animistes de l’ornement (…) comment s’effectue ce secret travail du cadre, comment le supposé « dehors » participe  au soi-disant... [Lire la suite]

Quand j’ai mis mon pas dans ceux d’Hélène Dorion, je me suis risqué dans le temps. C’est un autre nom de la forêt, mais pas le temps compté, plutôt celui du désordre, des cicatrices, de « l’écorce blessée », du « bégaiement des feuilles », du « chant des ailes ». « mes forêts sont lièvres et renards jungle d’insectes qui scintillent un soir d’été quand c’est l’hiver elles sont coyote ours noir orignal sittelle geai bleu mésange » Elles sont percées d’étoiles. Dans ce « bruit du... [Lire la suite]

En 2019, la Fondation Cartier présentait une exposition intitulée Nous les arbres. Un grand panneau de Fabrice Hyber y figurait. J’étais curieux de voir comment cette oeuvre a proliféré. Et tout s’est en effet développé : racines, troncs, fruits, végétaux, traces animales, humaines comprises. C’est curieux, dynamique, coloré. On traverse des questions, on visite la critique, on y trouve sa place parmi et avec d’autres. Et on marche avec les arbres. L'artiste montre aussi la murmuration des oiseaux, chère à Marielle Macé. ... [Lire la suite]

À la Fondation Cartier, à Paris, Fabrice Hyber présente La Vallée, le lieu de la nature dans le bocage vendéen. Et il y installe une école : tables et chaises attendant les visites moins pour enseigner que pour donner l’occasion d’apprendre. Et je ne pense pas être un mauvais élève si mes regards sont toujours passés de l’intérieur à l’extérieur. Et c’est comme ça que ça a commencé. Un peu plus tard, j'ai vu ceci :   Et c'est comme ça que ça s’est passé à la sortie.  

Ici, ailleurs, aujourd'hui, en d'autres temps

Sur la grille de la passerelle d’un immeuble, il y avait cette feuille, apparemment plutôt  rouge. Je l’ai retournée, ce n’était pas la même couleur. Regarde-t-on vraiment les feuilles tombées de l’arbre ? On dit qu’elles sont mortes et on s’en débarrasse à l’aide de plusieurs instruments mécaniques. Mais sont-elles mortes ? Dans les forêts elles participent à la formation de l’humus. Dans le dictionnaire du CNRTL on peut lire cette définition du mot « feuille » : « Organe aérien des végétaux, à symétrie... [Lire la suite]

De la fenêtre de son bureau elle voit un chêne dans un champ ; derrière, pousse une haie. Et le ciel. Lorsqu’on lui a offert un téléphone portable, elle s’est mise à faire des photos de ce chêne encadré par la fenêtre. C’est son chêne. Elle écrit « mon chêne », mais il ne lui appartient pas. Un arbre est un pilier du temps et le temps n’appartient à personne, elle l’écrit et le répète. Quand elle écrit « mon chêne », c’est une forme d’affection, amitié ou amour, comment dire ? Elle le guette, veille sur lui, y... [Lire la suite]

Publié en 2021, cet ouvrage introduit par des prolégomènes et conclus par un épilogue contient quatre chapitres et se présente en coffret. De nombreuses images accompagnent un texte riche et très documenté. Comme je l’ai fait les mois précédents pour La lecture des pierres de Roger Caillois, je vais avancer dans ma lecture et j’en laisserai dans ce blog une fois par mois une trace. Troisième extrait des prolégomènes : « Tout est feuille (Alles ist Blatt) » — écrit Goethe. « Vers l’aval comme vers l’amont la plante... [Lire la suite]

Lire cette correspondance entre les deux écrivaines provoque d’abord un certain décalage : elles sont datées d’avril 2020 à octobre 2021, temps étranges de confinements, couvre-feux, pandémie… Et la question du temps y est obsédante. Mais c’est aussi l’échange entre deux autrices dont les préoccupations se répondent : quels romans pour notre époque, quels personnages, les nommer ou pas. Les noms occupent d’ailleurs une grande place : ils disent les origines, les particularités (notamment la prononciation). Les villes, les forêts... [Lire la suite]

On arrive dans l’exposition par la Canopée, installation textile d’Émilie Faïf, une façon de changer notre regard. La forêt est là, accessible. Si on fait attention, on peut entendre les oiseaux. On ne peut malheureusement pas y cheminer, comme l’aurait souhaité l’artiste. Un peu plus loin, on trouve la Cabane d’exposition de Tatiana Wolska, elle aussi inaccessible mais qui nous invite à lever les yeux vers le nid ainsi construit.  Ces deux installations nous font réfléchir à la place humaine dans la forêt, plus souvent au... [Lire la suite]