Le plafond de verre est noir, d'Aymeric Thon-Adjalin (éd. Envolume)

L’expression « plafond de verre » renvoie, dans son sens originel (USA, années 1970), à l’ensemble des barrières, le plus souvent invisibles, empêchant les femmes d’accéder à des postes à responsabilité. 

Aymeric Thon-Adjalin écrit : « On parle de plafond de verre lorsque la progression de certaines catégories de population (femmes, minorités visibles, handicapés, etc.) s’arrête à un certain niveau au-dessus duquel se situent les postes à responsabilité. (…) On dit « plafond de verre » en France, « glass celling » dans les pays anglo-saxons, « plancher collant » au Québec. »

Dans ce livre, qui date de 2015, l’auteur constatant l’absence des Noirs dans les comités exécutifs des entreprises du CAC 40, s’interroge sur plusieurs points. Noir ne signifie pas automatiquement étranger : il y a, parmi les Noirs, des immigrés, des étrangers, des Domiens, des descendants d’immigrés ou de Domiens, des métis. Cette catégorie (qui n’est ni une race ni un peuple) est estimée, selon les études, à environ 4 à 6% de la population française. Or elle est sujette à discriminations, lesquelles renforcent les inégalités qui aggravent à leur tour les discriminations. Aymeric Thon-Adjalin conclut son livre très argumenté par des témoignages et cite pour nous accompagner sept personnes « représentatives de l’élite noire de France » pour lesquelles il dit son admiration. 

Il fait sienne une citation de Nelson Mandela :

« J’ai combattu la domination blanche et j’ai combattu la domination noire. J’ai chéri l’idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle tout le monde vivrait ensemble, en harmonie et avec les mêmes opportunités. C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et agir. Mais, si besoin est, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »