Sève et pensée, un texte

Retour à Penone. Cette fois dans le texte qui entoure l’empreinte de l’arbre dans l’exposition actuelle à la BNF. Ce texte, écrit sans ponctuation a été traduit par Jean-Christophe Bailly qui y a ajouté quelques virgules et points de suspension. Cependant, c’est encore un flux que rien n’arrête. L’auteur y inscrit son rapport avec la nature, avec les arbres, bien sûr, mais aussi avec l’histoire, celle de son propre travail au fil des ans, et son inscription dans l’histoire de l’art. Il s’agit pour lui toujours d’éprouver, non de n’être que contemplateur, extérieur à ce qu’il regarde mais bien être dedans comme l’arbre qui cherche la lumière et, pour cela, prend des formes parfois tordues, qui cherche la lumière et envoie ses feuilles vers le ciel, feuilles qui, tombant à l’automne, virevoltent prenant appui sur l’air. Tout est mouvement et nous sommes dans ce mouvement, dans la lente transformation qui fait la vie.