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main tenant
25 décembre 2021

Solstice d'hiver 2021, installation de Mehryl Levisse au Cac La Traverse d'Alfortville (94)

Visible en vitrine du Centre d'art contemporain jusqu'au 8 janvier 2022, cette installation nous fait donc, d'une part franchir le solstice (c'est fait) et d'autre part changer d'année (c'est à venir). Et, entre les deux, il y a Noël, un samedi en 2021. Et le samedi, sur ce blog depuis le 17 janvier 2009, est jour d'une proposition d'écriture.

mehryl levisse - cac la traverseNoël est donc entre solstice et début d'année, entre le jour le plus court et le jour d'un début, un jour d'hiver, du repos des arbres, et de cadeaux. Dans la vitrine, c'est Noël qui l'emporte sur le solstice. Regardez la photo (crédit photo © Dom Garcia / Courtesy CAC La Traverse). Trouvez-y des éléments qui font référence à la vue, à l'ouïe, au goût, à l'odorat et au toucher et racontez ce que vos cinq sens révèlent de cette image dont j'ai photographié les détails.

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Vous pouvez agrandir les photos en cliquant dessus.

Exemple :
Te souviens-tu de ce Noël où ta mère était restée piégée par les aiguilles du sapin et criait fort que ça lui faisait mal, que ça la piquait partout à travers son costume ? Toi tu étais, comme toujours, en train de pleurer sur la photo de l'année précédente, pas à cause du vieux bonhomme à la barbe blanche mais à cause du repas trop long, interminable, où les plats que tu détestais le plus se succédaient. Tu avais beau dire, on t'expliquait que c'était ça les repas de Noël, et rien d'autre. On n'entendait que toi. C'était encore l'époque où tu ne fumais pas, où tu cachais les cigarettes des invités dont l'odeur t'incommodait. Aujourd'hui, tu restes indifférent à tout, même au sort des sapins en plastique.

C'est à vous main tenant. Décrivez la scène représentée par Mehryl Levisse en usant de vos cinq sens. Et postez votre texte dans les commentaires ci-dessous. Merci.

Commentaires
F
L'année de mes sept ans, j'ai eu envie d'écrire au Père Noël. <br /> <br /> Je repassais dans ma tête tout ce que je voulais lui dire, plusieurs fois dans la journée. <br /> <br /> Je voulais le remercier de tous ses cadeaux mais surtout l'inviter à nous dire bonsoir quand il passerait par notre cheminée, le soir de Noël, l'année prochaine. <br /> <br /> Je voulais lui expliquer que nous n'avions plus peur de lui comme la première fois où ma sœur et moi, nous étions montées sur ses genoux. Sa grosse voix nous avait effrayées. <br /> <br /> Je lui aurais écrit qu'il pourrait admirer notre sapin de Noël scintillant avec ses grandes guirlandes dorées et ses grosses boules rouges et vertes. Que les petits gâteaux secs en forme de sapins, lunes, étoiles, accrochés aux plus basses branches, il les goûterait et en emporterait pour son long voyage. Ils sont délicieux et craquent sous la dent. J'ai toujours leur goût de cannelle dans la bouche. <br /> <br /> <br /> <br /> Je lui aurais conseillé de ne pas venir trop tard pour respirer les sent-bons de Noël : la senteur de la résine du sapin mêlée aux odeurs de la dinde rôtie, du gâteau au chocolat et aux effluves des fumées de cigarettes et cigares. <br /> <br /> Je le féliciterais pour les magnifiques papiers qui entourent les cadeaux. Ils étaient si doux que ma sœur et moi nous les caressions longtemps avant de les déchirer. <br /> <br /> Tant de choses à lui dire en ce temps-là ! <br /> <br /> C'était la magie de Noël.
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E
Il y a la vitrine, une image offerte à la foule, vide de substance, figée.<br /> <br /> Des détails, percent des failles du tableau. <br /> <br /> Du lisse, glacé, s'écaille en relief. Descend l'ombre. <br /> <br /> Des murmures sales émanent des élans salés.<br /> <br /> Abiment nos chairs déjà lacérées.<br /> <br /> <br /> <br /> Des couleurs d'or étalées, brulent mes yeux sombres. <br /> <br /> Cécitant, ce temps. <br /> <br /> Des débris lumineux au hasard, <br /> <br /> Valsent au geste sourd des grelots soulards <br /> <br /> Des sons se dessine un espace bancal. <br /> <br /> Et je bute contre une bûche en cendre. <br /> <br /> Sous ces poussières, mes paupières matent un ciel fini.<br /> <br /> Pourquoi s'ouvrir, souffrir? S'offrir à un néant si bas? <br /> <br /> <br /> <br /> J'ai cru sa bienveillance, son amour. <br /> <br /> Conservé des années sa présence souriante à côté. <br /> <br /> Le tabac caressait mon corps nu les nuits froides. <br /> <br /> Une brume sans contours, rassurante, en attente d'un retour. <br /> <br /> Sa main de velours s'imprimait dans mes rêves et les jours. <br /> <br /> <br /> <br /> Là, maintenant lasse, abattue sur ma chaise, une gène amère dans la gorge. <br /> <br /> Reviennent ses restes. <br /> <br /> Une barbe poisseuse. <br /> <br /> Un relent écoeurant. <br /> <br /> Sa bave suintant sur les jambes d'orgeat d'une autre. <br /> <br /> La vitre, je l'ai brisé. J'ai saigné. Les autres m'ont dévisagé. <br /> <br /> Non il ne viendra pas cette année. <br /> <br /> Moi qui espère, que me reste-t-il?
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I
Chaque année à Noël j'aime regarder ma petite nièce de onze ans ouvrir ses cadeaux. Comme elle est aveugle de naissance elle dit qu'elle voit avec les doigts.<br /> <br /> Elle commence par caresser l'emballage des cadeaux. Chacun porte une étiquette en braille avec le nom de son destinataire.<br /> <br /> Puis elle déchire l'emballage. On entend le crépitement du papier.<br /> <br /> Ensuite elle ouvre ses cadeaux. Elle respire délicatement le parfum du coffret que je lui ai offert et goûte avec plaisir ses chocolats.<br /> <br /> C'est un vrai bonheur de la regarder faire et je ne m'en lasse jamais.
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V
Dans cette famille des années 60, les mères étaient plutôt maniaques question ménage ! Les meubles briqués sentaient l’encaustique et l’eau de javel flottait comme parfum d’ambiance ! Aussi à chaque Noël, on sortait de sa boîte le sempiternel sapin en plastique dont on écartelait les branches afin de mieux recevoir les décorations bigarrées, grosses boules dorées … Bientôt l’arbre croulerait sous le poids des menus objets scintillants puis la touche finale : une guirlande électrique verte et rouge éblouissait nos yeux d’enfants. On en prenait plein les mirettes !<br /> <br /> Venaient une multitude de cadeaux au pied du sapin ! Il fallait alors deviner derrière les couleurs accrocheuses, lesquels étaient pour nous ! Mais avant l’ouverture au petit matin, les pieds nus sur le sol gelé, passer l’épreuve du repas éternel, aux trois entrées rituelles, chapon bien gras et la bûche, appétissante, avec ses petits fétiches plantés dans sa chair noire et poudrée était incontournable. Le chocolat affolait nos jeunes papilles…<br /> <br /> Les oncles dégustaient les vieux cognac aux belles teintes mordorées tandis que nos mères fumaient nonchalamment leurs cigarettes annuelles ! La fumée mentholée dessinait des volutes et pénétrait nos narines…Nous aimions ça….<br /> <br /> Puis l’heure de la «  chenille » arrivait. Point culminant mais annonçant déjà la fin de la soirée de Noël.
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K
Le matin de Noël, mon petit frère et moi ne trainions pas au lit mais à peine réveillés nous nous précipitions dans le salon où le sapin rutilant s'offrait à nos yeux.<br /> <br /> Il était arrivé pendant la nuit et bien que nous nous étions juré de rester éveillés pour voir le Père Noël, le sommeil nous a gagnés et nous n'avons rien vu ni rien entendu.<br /> <br /> Nous aimions bien respirer l'odeur forte et caractéristique de la résine qui se mêlait à celle des mandarines déposées au pied de l'arbre.<br /> <br /> <br /> <br /> On prenait plaisir à caresser les aiguilles en partant du tronc vers l'extrémité des branches, Mais les remonter dans le sens inverse donnait la sensation de petites piqures pas désagréables.<br /> <br /> <br /> <br /> La meilleure des douceurs était les " Têtes de Nègre" qui venaient de la Suisse voisine. C'étaient des boules de crème enrobées d'une couche dure de chocolat qui réjouissaient nos palais, peu habitués à de telles gâteries.<br /> <br /> Quand nous avons ouvert nos cadeaux, mon petit frère a tout de suite voulu le mien et une dispute s'en est suivi jusqu'à ce que nos parents nous menacent de les rendre au Père Noël.
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