Des arbres à Chamarande

On peut lire sur Internet, à propos du Domaine de Chamarande : La superficie du parc (98 hectares), son ouverture 365 jours par an et la gratuité de son accès en font le plus important jardin public du département de l'Essonne et l’un des plus vastes d’Ile-de-France. Le Domaine, qui comprend un château (et ses dépendances) ainsi qu'un parc est situé au creux d'une vallée forestière, dans un territoire agricole, frontière entre la zone la plus densément peuplée de France et le milieu rural, un écosystème multiple et en mutation, doté d'une assise patrimoniale et historique forte. En mai 2001, l’Assemblée départementale adopte un projet artistique et culturel pour Chamarande.

Aujourd'hui, le Domaine renferme la collection du Fonds d'Art Contemporain 91, constituée de près de 300 œuvres, ainsi que le fonds d'Archives du département de l'Essonne.

C’est un parc boisé comme en témoigne le Naturoscope de Camille Goujon ci-contre, et où l’on peut voir des arbres remarquables. Un vieux platane attire toujours les regards entre la ferme et le château. Mais, au cours de la visite que j’ai faite dans les premiers jours du mois d’août, ce sont d’autres arbres qui m’ont intéressé : arbres tombés, arbres dénudés, arbres dont l’image flotte, et cet arbre mourant (Dying Tree, de Brandon Ballengée) exposé dans le château où, au moyen de capteurs, on peut entendre le bois se dessécher. Bien sûr, j’ai pensé à l’Arbre des Voyelles de Penone exposé aux Tuileries. Penone place en milieu naturel un arbre en bronze, tandis que Brandon Ballengée place ici un arbre dont la vie n’est pas éteinte, dans la salle d’un musée (carrelage au sol et tableau au mur) : les racines, le tronc, les branches ; et toujours ces questions lancinantes de la vie et de la mort. Il faut un peu tendre l’oreille (dans la pièce voisine, les bulles d’un aquarium font plus de bruit) et, en quelque sorte, se recueillir (avec ou sans jeu de mot).

 
 

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