Alias Nautilus

Arnaud GARNIER (chant), Benoît SIMON (guitare), Matthias MAHLER (trombone), Eric DAMBRIN (batterie), Cristobal DOREMUS (basse), ALIAS NAUTILUS.

Groupe aux sonorités rock, aux musiques fortes où le trombone a sans aucun doute une place tout à fait originale. C’était à la Scène Bastille, concert un mercredi soir. Nous sommes bien dans le dur du rock. Pas d’effet de sample, l’attaque de la guitare, les accents du trombone, la batterie sans concession, la basse qui cogne. Et la voix d’Arnaud Garnier qui nous en rappelle d’autres : tantôt Thiéfaine, tantôt Bashung (cette façon de dire « limousines »)... On se laisse porter, par curiosité. On entend bien sûr les références au cinéma, Hollywood, Johnny Weissmuller. Certains textes nous touchent, comme un projectile qui fait mouche. D’autres nous mettent dans le doute : faut-il en rire ? le chanteur semble pourtant sérieux quand il dit « nuits de suie recouvertes de neige / au fond des aquariums de sable » ou quand il regarde les avions dans le ciel qui « tricotent à l’horizon leurs pelotes de laine » et, en baissant les yeux, la mer quand on n’a « rien à faire que de la trouver belle », où « les bateaux font des ronds dans l'eau »…
Malgré ces textes inégaux, non par manque de qualité, mais par quelque chose qui les retient de se détacher des modèles (« Il suffirait d’un peu d’audace », dit une de leurs chansons), le concert a de la puissance et la soirée ne faisait que commencer.

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