Hachachi le menteur

Hachachi est un personnage attachant. Tout le monde vient l’écouter. Mais voilà, il ne raconte pas toujours la vérité… Le vizir va donc le mettre à l’épreuve, une épreuve dont, vous vous en doutez, il va sortir vainqueur.

Peu de surprise donc dans ce récit. Hachachi va parler avec un lion, lui raconter des histoires… et finir par l’endormir. On peut penser aux contes des mille et une nuits. Certes. Mais je ne suis pas convaincu de l’intérêt de telles histoires.

La compagnie cependant fait un excellent travail sur la forme du spectacle : le conteur sait tenir en haleine son public, la mise en scène a de la tenue (déplacements, lumières, accessoires, jeu), et la partie musicale déborde agréablement du cadre habituel de l’illustration : le percussionniste est un personnage au même titre que le conteur, par les sons qu’il sort de ses instruments et par sa présence dans l’histoire. Le texte emprunte même à La Fontaine et à Victor Hugo, clins d’œil aux adultes. C’est qu’il ne s’agit pas d’infantiliser le public.

Et j’ai vu un autre spectacle de la compagnie, Dimoi, dont le propos dépasse celui d’Hachachi le menteur, peut-être parce que plus contemporain. Sans doute, Hachachi le menteur contient en germe les qualités de Dimoi. La Compagnie EN ROUE LIBRE est une compagnie à suivre de près.