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31 mars 2024

Je suis Ariel Sharon

Je suis Ariel Sharon, de Yara El-Ghadban (éd. Mémoire d'encrier)

 

« Je suis Ariel Sharon ». Une femme palestinienne écrit cette phrase, ce livre, quelques années après la mort de l’homme, resté huit ans dans le coma. Pendant huit ans, il peut s’en passer, des choses. Yara El-Ghadban imagine que l’homme entend les voix des femmes de sa vie : sa mère, née en Russie en 1900, au début du siècle, et abandonnant ses études de médecine pour se marier avec un sioniste qui l’emmène en Palestine, fort de l’idée qu’il faudra bien obliger l’Angleterre à donner ce territoire aux Juifs. C’est quand même un exil pour cette femme, mère d’un enfant qui va conquérir un territoire, un enfant qui apprend de son père que « les Arabes n’ont pas droit à la terre », que leur place est « sous la terre ».
Deux autres femmes viennent parler à « Arik », Lily, qu’il a épousée après la mort de sa première femme, Gali, dont Lily est la soeur, et Rita.
Avec Lily, née en Roumanie, il s’agit d’amour, de vie commune, de complicité. Lily et son Arik partagent les mêmes ambitions : « Seuls les forts survivent ».
Rita, c’est la « femme-voix », la femme « Rossignol », celle qui a pour fonction de parler avec l’homme dans le coma, le masse, lui lit des livres… L’accompagne jusqu’à la mort, seule femme à présent à ses côtés, puisque Véra, Gali et Lily sont mortes. Seule la fiction permet ce dernier échange. Tout aurait pu être différent. Rita évoque un enfant venant la voir au marché avec une jument blanche, un poète.

Yara El-Ghadban dans ce livre s’attache à montrer un homme, dont l’action et les convictions ont peu à voir avec le religieux. Il savait sans doute qu’avant d’être nommé terre d’Israël, ce pays où il est né s’appelait Palestine.
Tout aurait pu être différent, mais Ariel Sharon voulait avoir la victoire plus que la paix.

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