Acrostiches de rue

Le premier week-end de juin, deux festivals de rue m’attirent : Les Guinguettes de l’Yvette en Essonne (entre Villebon sur Yvette et Palaiseau) et le Festival Parade(s) à Nanterre (Hauts de Seine). Vous pouvez en trouver des traces dans ce blog en écrivant « guinguettes » ou « parade » dans la barre de recherche de la colonne de droite.

Et ce week-end est le premier week-end de juin. Je vous invite à composer un quatrain dont les quatre vers auront pour rime le son « -ette », quelle qu’en soit l’orthographe. Les initiales des vers seront J pour le premier vers, U pour le deuxième, I pour le troisième et N pour le quatrième (c’est donc un acrostiche, ce quatrain).

Exemple :
Jouer dehors, faire la fête
Un jour sur les bords de l’Yvette
Il faut le dire : ça en jette
Normal : la déco y est prête

Si une rime unique ne vous convient pas, vous pouvez faire un quatrain (acrostiche aussi) avec deux rimes en -ade et deux en -erre, quelle qu’en soit l’orthographe.

Exemple :
Jours de fête et de rigolade
Un week-end de juin à Nanterre
Inspirée sera la balade
Naturellement populaire

C’est à vous main tenant. Et un week-end, c’est deux jours, l’un aux Guinguettes de l’Yvette, l’autre au Festival Parade(s) de Nanterre. Merci de poster votre (ou vos) quatrain(s) dans les commentaires ci-dessous. 

Comments

[eva]

Juste quelques miettes, un petit tas en terre

Un petit tas usé, un petit amas nomade et fade

Ici en terre, inertes, ces restes de toi anthères

Nu mais là, dans un cratère ton œil balade



Juste quelques miettes

Une histoire de tes miettes qui fermentent et m'entêtent

Ici dispersées tes miettes exégètes

Nos mots noirs se nouent et se noient dans une boue alphabète



Juste quelques mots en terre

Un sol dur se creuse en arcades

Ici on enterre une histoire en une aire, l'ère des Jades

Nos temps de colères répandus sur une surface glacière



Juste quelques gestes

Uniques, des gestes humiques que l'on regrette

Implorent dans mon poumon en fleurs qui s'infecte

Nul pollen s'essaimera mon squelette



Juste quelques pétales fades

Uliginaires piégés dans mon tronc amer

Irriguent ma mémoire en saccades

Nos ruines neurales restent en strates bacillaires

Sous mon crâne un monde se perd



Juste une empreinte de toi que je me transfecte

Une réplique indirecte

Ici je suis suspecte

N'être rien sans tes restes qu'ils regrettent



Juste tes miettes que l'on regrette

Une mémoire que l'on projette

Ici sur moi, ta peau que j'humecte

Ici sur moi, ta peau que je regrette

Nue ici à toi

Nue ici sans toi

J'ai tenté de veiller tes restes

Juste moi là

Juste là, face contre ceux qui me guettent

Face contre eux, je reste muette

[l'autre]

Juin… voici que l’été s’apprête

Utopie de joie es-tu prête?

Il y a de jolies fleurettes

N’oublions pas la chansonnette

[Fadila]

Juste, au cœur de l'été, une amourette.

Un passereau emplit tout le ciel, une alouette.

Imagine un peu la fête, alors, tournent les têtes.

Ni une, ni deux, au jeu, je me prête.

[Cricri]

Juguler enfin la tempête

Urgemment forcer la défaite

Initier froidement la conquête

Ne peux-tu me donner la recette ?

[Franis20]

J'irai danser avec toi, Josette,

une java, au bal musette.

Invite tes amies catherinettes.

N'oublie pas les paillettes.