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J'ai trouvé cette photo, non signée, sur Facebook. Je n'en connais pas l'auteur.
Je vous propose d'écrire un petit texte (3 phrases minimum) dans lequel vous imaginerez ce que la jeune fille vue de face peut penser devant l'attroupement des visiteurs. La première phrase commencera par la lettre M, la deuxième par la lettre A, la troisième par la lettre I. Si vous allez au-delà de trois phrases, vous continuerez dans l'ordre de ces initiales (M. A. I.).

Exemple :
Me voici bien entourée, moi qui cherchais un endroit calme pour me reposer. Au moment où je suis arrivée au fond du couloir, je me suis retournée et j'ai vu ces gens. Ils ne savent rien de moi mais ils semblent curieux de tout savoir.

C'est à vous main tenant. En trois phrases (ou plus), mettez-vous à la place de la jeune fille et postez votre texte dans les commentaires ci-dessous. Merci.

Comments

[eva]

Ma peau craquelle,ma mue

Ancrée là contre un mur, ma mue dure

Ici bat ma mue silencieuse, ma mue douloureuse



Ma mue face aux dépourvus, ma mue absolue

Attroupés dans la densité, sans regarder

Ils ne verront pas ma mue desquamer



Ma mue, ma peau dure cache un univers souterrain

Abyssale, ma mue révèle quelques failles

Mais ils passent souverains



Ma mue est bleue irisée,

Ma mue est saccadée et je suis saccagée

Ma mue reste au mur

Maintenant, je peux m'échapper

Autrement

Autrement me retirer

Ils ne le verront pas

Ils ne me regardent pas une fois



Ma mue restera sur le mur

Abandonnée ma mue pure

Ici restera l'empreinte de mes égratignures,

Ici restera ma rognure

Mais ils ne verront pas mes fêlures

Mes fêlures restées sur ce mur

Autre allure

Ils ne verront pas l'autre sur le mur

Ils ne verront pas que je serai ailleurs

Une autre allure

Une autre ailleurs

Enfin

Je serai autre ailleurs

[Franis20]

" Magnifique ! ", je n'entends que cela venant des spectateurs que je regarde les yeux dans les yeux et qui se pressent fiévreusement autour de mon portrait.

Aujourd'hui, c'est le dernier jour de l'exposition, heureusement car je n'en peux plus de cette frénésie encore pire qu'à New-York et qui m'étouffe.

Il faut que je me calme et que j'accepte d'être admirée par tous ces nombreux visiteurs célèbres ou anonymes venus parfois de très loin pour moi et qui m'appellent " La Joconde du Nord ".

[Fadila]

Moi, du fond du bois des têtes de la foule qui m’encercle, j’étouffe et je ne vois que toi, qui ne me regarde pas.

Attends ! Ne t’en vas pas ! Reste encore une peu avec moi.

Imagine que nous sommes loin, dans les confins, au bout du bout, au sein du coquillage qui a fait naître la perle qui pend à mon oreille.

Moi, je ne te connais pas, mais je sais que tu me ressembles.

Avec ton air d’indifférence nonchalante, tu feins de ne pas me voir, alors que le turban bleu qui ceint ma tête est visible de loin, de partout.

Ignore-moi, vas, continue ton chemin.

Moi, je reste là.

À t’attendre, peut-être.

Infiniment, dans le silence de mes lèvres closes, la tristesse figée dans mon regard, à tout jamais, parce que Vermeer n’est plus au monde et que celui-ci est devenu laid, sans la douceur de son regard.

[l'autre]

Mais enfin! il veulent tous gagner et me taper sur le dos quand je me retournerai? Allons, il n'y a rien de mieux à faire , peut-être? Il y a des jours, franchement, où on se demande si tous ces gens savent où ils sont, non?

[Garance]

Mince alors, y'a foule ! Avec le temps je ne m'habitue toujours pas à tout ce monde, heureusement que ça ne dure que la journée et que je suis tranquille la nuit. Ils sont gentils de venir me voir, mais vraiment on ne respire plus !