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main tenant
14 janvier 2023

Trois vitrines voisines

Trois vitrines voisines sur un Boulevard parisien. Que j’entre dans ces établissements ou pas, je suis intrigué par leur proximité. Vous le seriez aussi, je suppose. Voici comment on voit ces vitrines quand on est en face d’elles. vous pouvez agrandir les photos en cliquant dessus.

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Racontez ce qu’évoque pour vous ce voisinage sous la forme d’un récit dont le personnage principal sera différent de vous (âge, sexe, profession, opinions, etc.).

Exemple :
Le lendemain de Noël, j’ai voulu savoir ce qu’avait dans le ventre le petit mouton en peluche que j’avais trouvé dans mes souliers. Je savais qu’à deux pas, je trouverais un laboratoire d’analyses médicales. Vous vous demandez comment je savais ça. J’avais accompagné mon papa qui devait y retirer ses résultats. C’est cette fois-là, d’ailleurs, que j’ai vu pour la première fois le mouton. Et mon papa, lui, il avait vu la bouteille. C’est la bouteille qu’il a trouvée dans sa chaussure.  Quand il l’a ouverte, il a dit : « on va voir ce qu’elle a dans le ventre ». Mais moi, les bouteilles ça ne m’intéresse pas. C’est ce qu’il y a dans mon mouton en peluche qui m’intéresse. Un vrai mouton qui broute, qui bêle, qui gambade, j’aime bien le voir dans le pré. Mais là, je sais que la peluche n’est qu’un jouet. Alors, comment il ferme les yeux pour dormir ? Comment il marche quand on tourne la clé ? Voilà ce que je voulais voir. Je suis entrée dans la boutique entre les deux autres. Il y avait tout ce qui m’aurait permis de découvrir les mécanismes. Mais le vendeur m’a dit que j’étais trop petite. Et il m’a dit de revenir avec mon papa ou ma maman. Alors, en attendant d’être assez grande, j’essaye de dessiner des moutons, de leur coller des boutons sur le ventre et j’ai encore des progrès à faire. Mais quand je serai grande, je serai vétérinaire, et je les soignerai, moi, les moutons.

C’est à vous main tenant. Trois vitrines voisines, un récit. Merci de le poster dans les commentaires ci-dessous.

Commentaires
F
Je cherchais un magasin spécialisé en serrures de toutes sortes et voilà que je trouve " Au bon serrurier " , au 116 Boulevard Blanqui. <br /> <br /> C'est là où nous allions dans un grand bazar, le " De bric et de broc " avec nos parents quand nous étions enfants. Aller au bazar était un grand moment de joie car nous pouvions choisir plein de petits jouets. Maman achetait des ustensiles de cuisine et des bibelots et Papa farfouillait dans tous les outils. Nous ne pouvions pas dépenser trop d'argent et les prix du bazar battaient toute concurrence. <br /> <br /> Le bazar s'était-il spécialisé ? J'étais vraiment intrigué <br /> <br /> En arrivant à l'adresse, aucune trace du bazar. À la place, trois vitrines collées les unes aux autres : celle d'une boutique de cadeaux de Noël, juste à côté, un magasin vendant toutes sortes de serrures et pour finir, la porte vitrée de l'entrée d'un laboratoire d'analyses. <br /> <br /> J'ai donc acheté ma serrure. Le patron avait-il connu le bazar ? Non. Quelle question ! <br /> <br /> Je ne poussai pas la porte vitrée du laboratoire : trop de monde masqué ! <br /> <br /> Décidé à demander des informations sur les lieux, je me dirigeai vers la boutique des cadeaux de Noël. En regardant la vitrine, je me suis souvenu soudain que nous avions eu toute une collection de petits moutons achetés au bazar, comme ceux du magasin, fabriqués avec de la laine. C'étaient les jouets les plus chers. <br /> <br /> - Bonjour Madame, je voudrais vous acheter un mouton. <br /> <br /> - Ce sont des jouets en laine naturelle Monsieur. C'est tout ce qui me reste de mon rayon jouets du bazar qui existait ici il y a quelque temps. Avez-vous connu le " De bric et de broc ?
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G
Il faisait trop froid aujourd'hui pour prendre le vélo. Il est bien rare que je ne l'utilise pas. C'est le secret de ma jeunesse, les gens me félicitent d'ailleurs tout le temps pour ma forme physique. Il faut dire qu'entre ça et les quatre étages que je dois monter et descendre tous les jours sans ascenseur, mes genoux ont beau faire des petits bruits de mécanisme rouillé, ils sont plus souples que ceux de mes petits enfants ! En parlant de mécanisme, je passe devant la quincaillerie du quartier, juste à côté d'une boutique qui affiche encore sa vitrine de Noël alors que nous sommes en plein mois de janvier. A vélo, je prends moins le temps de m'attarder sur les boutiques, c'est dommage. Si la bonne vieille quincaillerie n'a pas changé, le laboratoire d'analyses s'est refait une beauté pendant les fêtes, semble-t-il. La devanture est flambante neuve. Quelle ironie, quand la plupart des commerces ont tant souffert de la crise sanitaire, les pharmacies et laboratoires ne se sont jamais mieux portés. Nous vivons dans un sacré monde ma foi. Je presse le pas, éloignons nous de tout cela avec panache tant que c'est encore possible !
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E
Des petites serrures d'étain<br /> <br /> Sans clés<br /> <br /> Dans des engrenages, la vacuité<br /> <br /> Ses secrets écroués<br /> <br /> Ils ont foré, broché, suturé<br /> <br /> Des brasures séchées<br /> <br /> Ils ont réparé <br /> <br /> Dans la poussière et la sueur<br /> <br /> L'or ductile <br /> <br /> <br /> <br /> Ils ont emmuré les passages<br /> <br /> Enterré les petites serrures<br /> <br /> Les serrures d'étain pleines de secrets <br /> <br /> Ubéreuses<br /> <br /> Déversant dans la terre d'autres secrets<br /> <br /> Ombreuses<br /> <br /> <br /> <br /> Sur des bouches alter en pierre <br /> <br /> Les histoires s'agglomèrent<br /> <br /> Derrières leur œil de verre<br /> <br /> Une voix se greffe <br /> <br /> Sur leurs gorges pleines de terre<br /> <br /> Au point serrure<br /> <br /> On entendra un murmure<br /> <br /> <br /> <br /> Dans l'ardeur et la cruauté<br /> <br /> Ils ont retourné la terre<br /> <br /> Et retrouvé la clé<br /> <br /> <br /> <br /> Je traverse la porte pleine de verre<br /> <br /> Translucide<br /> <br /> Entre les faisceaux de poussière, la lumière claire<br /> <br /> Reterse une saveur amère sous mes paupières<br /> <br /> Transgresse ce reflet d'âmes alter<br /> <br /> Dans mon œil de verre aquifère
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M
On a beau être SDF on a sa fierté !Alors , les matins où il me reste quelques euros en poche , je déploie ma carcasse fatiguée, réajuste mes fringues, crache un bon coup sur mes pompes et me dirige vers le troquet tout proche pour déguster un vrai café . <br /> <br /> Trois boutiques sur mon chemin ; leurs vitrines , je les connais par coeur , bien sûr. <br /> <br /> Dans la première , c'est la belle écharpe blanche qui me fait rêver: elle a l'air si chaude si moelleuse ...mais bon , je me console en me disant que, de toutes façons , avec moi , elle ne resterait pas blanche longtemps. <br /> <br /> Je m'arrête plus longtemps devant la vitrine du milieu ; non pas que les outils m'intéressent (je n'ai jamais été fichu de planter un clou) , mais c'est le cadenas qui m'appelle , moi qui n'ai jamais pu fermer une porte à clef sur un "chez moi". Je rêve du jour où j'aurai une piaule rien qu'à moi et où , moi aussi alors j'aurais besoin d'un cadenas.Quant à la troisième vitrine , je ne la regarde même pas . Je sais que c'est là que les gens viennent pour faire des analyses concernant leur santé ... Heureusement qu'à moi , on ne m'a jamais demandé d'en faire : je crois bien que le gars <br /> <br /> tomberait à la renverse en analysant mon sang... <br /> <br /> Heureusement , j'arrive déjà " à la bonne franquette " et pendant un moment que je fais durer le plus longtemps possible , je suis un consommateur heureux !
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C
Je suis le SDF du boulevard Voltaire depuis un certain temps.<br /> <br /> Je passe mes journées et mes nuits dans ma petite tente quechua.<br /> <br /> Quelquefois je sors de mon abri pour bouger un peu.<br /> <br /> Je regarde alors 3 magasins près de ma tente .<br /> <br /> Le premier c' est l' enfance , Noël, les doudoune en peluche .<br /> <br /> C' est beau et tendre .<br /> <br /> Le deuxième me fait grincer les dents car j' ai travaillé dans une quincaillerie et quand il y a eu moins de boulot le patron.m' a viré avec quelques billets .<br /> <br /> J' aime plus trop les tournevis et les serrures .<br /> <br /> Le troisième, le chic , je l' appelle le laboratoire pour riches me fait marrer .<br /> <br /> On.voit une belle lumière dorée et des gravures bien faites des mots bien rouges .<br /> <br /> C' est classe et c' est pas pour moi .<br /> <br /> J' ai pas un rond pour me soigner .<br /> <br /> Et puis quand il commence à pleuvoir je retourne dans ma tente et j' essaie de dormir en serrant dans mes bras mon ours imaginaire tout doux .
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