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18 août 2021

Sur les routes de la musique, André Manoukian - (éd. Harper Collins)

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Chaque matin, sur France Inter, cet été, André Manoukian raconte la musique. Il la fait naître dans les grottes dont la sonorité est proche de celle de certaines églises. Il la fait voyager d’un côté à l’autre du monde (de l’Orient à l’Occident), d’une religion à une autre (le rabbin, le prêtre et le muezzin), d’une partition à une autre. Car on écoute la musique, on la lit aussi. Pythagore la divise en douze. Il lie Pythagore et Kepler, ce dernier faisant chanter les planètes, qui sont sept comme les notes de la gamme : voyez comme André Manoukian prend plaisir au calcul. Il joue de l’anachronisme, déclare que Platon déteste la pop, donne de superbes leçons de sitar, où il joue avec les notes (Tâ, KI,Té, Nâ, Din - T’as quitté Nadine), puis il cite un proverbe arménien : « Pour aller d’un point A à un point B, la ligne droite est le plus triste chemin ». Avec lui, c’est certain, nous ne suivons pas la ligne droite. Et nous le remercions de rendre à l’improvisation son histoire, venue de très loin, que les religions installées ont voulu figer et que le jazz a libérée.

Ces récits sont dans un livre, Sur les routes de la musique. Qu’il s’exprime oralement ou par écrit, qu’il fasse entendre ou lire la musique, André Manoukian est un formidable conteur, mariant une vaste culture à une simplicité d’offrande.

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