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28 octobre 2020

Comment faire ? (éd. du Seuil) - suite

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Un échange entre Mathieu Potte-Bonneville et Emanuele Coccia aborde la question de la coexistence dans les villes et hors des villes (forêt venant d’un mot latin « foris » qui signifie hors de). Coexistence aussi entre humains et non-humains. Cette réflexion vient de la période de confinement que nous avons connue au printemps, nous séparant des autres et faisant naître l’angoisse de ressortir. Quand certains parlent du « monde d’après », ces deux philosophes n’hésitent pas à avouer leur difficulté à penser et à écrire. L’un et l’autre s’interrogent sur l’origine de l’épidémie. Faudrait-il seulement respecter les habitats naturels, chacun chez soi en quelque sorte ? ou bien ne peut-on imaginer que  les virus quittent aussi leur « maison », « qu’ils se déplacent, qu’ils migrent » ? Si c’est le cas, il nous faut repenser la ville, certes, mais aussi la nature. « Et à partir de là, penser que la cohabitation sur une seule planète n’est pas une question de respect des règles naturelles, mais de négociations, d’accords mutuels, de pactes qu’il faut sans cesse redéfinir » non seulement entre humains, mais aussi bien au-delà. Mathieu Potte-Bonneville remarque que les manifestations aux États-Unis et partout dans le monde « contre les discriminations, les violences policières, l’invisibilité des non-Blancs » sont un droit « arraché à l’instrumentalisation des normes sanitaires ». Emanuele Coccia rejette « l’héritage grec » dans lequel « la polis était une communauté esclavagiste et sexiste » et nous invite à « donner  un nouveau nom et une nouvelle forme au bonheur que nous voulons ».

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