Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
main tenant
7 mai 2024

nuits barbares

Les nuits barbares, par la Compagnie Koubi

Il y a quelques années, à Saint-Ouen, Hervé Koubi présentait El Din, spectacle qu’il annonçait en construction autour de l’oeuvre du compositeur Hamza El Din, et de ses propres origines algériennes. Plus de dix ans après, je retrouve les préoccupations du chorégraphe dans ce spectacle, Les nuits barbares. Entre temps, j’ai vu, à Paris, Boys don’t cry dont le propos tournait autour de l’éducation des garçons, des valeurs du partage plutôt que de la puissance, et du mouvement collectif n’excluant pas l’individu.

Le chorégraphe met en scène treize danseurs d’origines plurielles explorant l’histoire humaine traversant différences, violences, croyances, accompagnés par des musiques (Fauré, Mozart, Wagner, musique traditionnelle algérienne), remontant à la nuit des temps. La nuit éclairée par des étoiles ne révélant qu’à peine hommes et lieux, parfois faisant comme une plage entre l’espace de la danse et la salle, la nuit va peu à peu rencontrer le jour, avec parfois des armes sans que l’ennemi soit toujours le même, mais surtout les uns et les autres tournoyant au sol, sur une main, sur la tête, dans des sauts époustouflants, comme des ballets stellaires. Les corps, torses nus, sont vêtus d’habits qui amplifient ces tournoiements et semblent parfois délimiter le haut et le bas, et, par-delà, la terre et le ciel.
Les spectacles précédents d’Hervé Koubi, je les avais vus en extérieur. C’est la première fois que je vois cette compagnie en salle et je ressens en moi encore plus fortement cette sorte d’élévation que je soupçonnais auparavant, une élévation qui n’oublie pas la terre, cette lumière  qui révèle la nuit.

(photo de Sébastien Andréani)
J'ai vu ce spectacle au !POC! d'Alfortville (94)

Commentaires
main tenant
main tenant
Derniers commentaires