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11 octobre 2013

El Din, chorégraphie d'Hervé Koubi

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Sur scène, il n’y a que des hommes, torse nu, pantalon blanc. C’est un peu la marque d’Hervé Koubi : la peau. Comme celle de lutteurs, comme celle de statues antiques. La peau pour exprimer quelque chose de la vérité, qui peut être, pour lui, une expression de la virilité ; c’est ainsi du moins que je l’ai rencontré, il y a quelques années, quand il créait Moon Dogs. Dans cette nouvelle chorégraphie, le mouvement est vif, tournoyant, collectif. Tout y participe : chacun et tous, les bras, la tête, le vêtement. Parfois on pense aux derviches tourneurs, mais plus souvent c’est la rue qui s’exprime, la rencontre, l’élévation, la chute, l’affrontement, la solidarité. Et rien n’arrête le mouvement quand il est lancé. Mais, bien que l’annonce soit faite d’un corps de ballet d’origine algérienne et burkinabé, bien que le chorégraphe insiste sur ses propres origines retrouvées et visitées, le spectacle n’a aucun aspect folklorique ni même nostalgique. L’Algérie n’est pas une carte postale ancienne, mais un ensemble vivant. Pour preuve cette musique, de Hamza El Din, interprétée par le Kronos Quartett. El Din, c’est le titre de la pièce, le nom du compositeur. Ce n’est pas seulement un hommage : Hervé Koubi interroge les relations entre musique et danse, entre les corps et les pays. La grande affaire, c’est de naître, puis d’être, à la fois unique et réunis.

J'ai vu ce spectacle dans le cadre de Saint Ouen en fêtes, en septembre 2013.

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