Au Musée des Arts décoratifs, en août

Une architecture lumineuse, des escaliers de part et d’autre, on a l’impression de se perdre un peu dans ce labyrinthe. On pousse même parfois des portes derrière lesquelles il n’y a rien à voir : installation en cours, pièce vide… C’est le Musée des Arts décoratifs. A l’entrée, on nous explique qu’avec le billet acheté le matin, on peut revenir plusieurs fois dans la même journée : visiter les étages de ce côté du couloir, aller manger, faire une sieste si on en a envie, un petit tour dans le Jardin des Tuileries, et passer le reste de l’après-midi dans la Mécanique des dessous… Mais le temps nous manque toujours. Alors, pas de sieste, impasse sur les Jouets. L’installation de Ronan et Erwan Bouroullec, on ne la verra que de loin. On s’amusera avec les Trompe-l’œil et autres illusions dans la Galerie d’études. On plongera dans le passé, avec les retables du Moyen Age, le mobilier d’ébène, les quatre saisons déclinées plusieurs fois ici et là. Et pour finir, parce qu’il faut bien partir, on entrera dans l’espace à l’éclairage réduit du Musée de la Mode et du Textile : découvrir la mécanique des dessous, les systèmes mis en place pour valoriser telle ou telle partie du corps (renforcement des seins, des fesses, du pénis) : tissus rembourrés, baleines, toutes sortes de corsets, recherche de la silhouette idéale, du maintien de la colonne vertébrale, de l’enfance à plus tard. La libération du corps ne se fera cependant pas sans poursuivre la volonté d’en sculpter l’image. Sous les vêtements, les formes.