Julie Dossavi, Deux solos à Macouria (Guyane)

De Julie Dossavi, ce que j'ai découvert à Macouria (Guyane), c'est une puissante envie d'aller vers les autres, y compris dans ces deux solos qu'elle présentait ce soir-là.

Arpenter la scène, arpenter les mots qui évoquent la rencontre, le toucher, la curiosité, mettre le corps en musique cherchant le rythme, non comme partant de soi, mais bien le rythme qui traverse le corps, l'investit, le jette au sol, le relève et le met en marche. Et sortir de la scène par la salle, rejoignant ainsi les autres, le public qu'elle voulait atteindre.

Le film qui occupe l'entracte nous présente Julie Dossavi dans le rôle de meneuse de bal, entraînant à sa suite dans les rues, sur les places de la ville des centaines et des centaines de danseurs et danseuses d'Angoulême.

Puis c'est un nouveau solo, mais pas tout à fait puisqu'un musicien la rejoint sur scène et qu'il y sera de plus en plus présent, un percussionniste marquant les pas de la danseuse (photo Gregory Brandel) qui, finalement, lui laissera le dernier son. Avant un retour dansé pour le salut.

Julie Dossavi, dans ces deux pièces, semble dire le refus de la solitude, le besoin de l'autre, de la voix, de la musique de l'autre, du public qui lui répond en tapant dans les mains.