dix mai

Aujourd'hui, un dix mai, je me surprends à penser à Bernard Dimey. Et je trouve ces mots à la fin d'un de ses poèmes :

Quand on n’a rien à dire on parle du Mexique
De l’Amérique du Nord où tous les gens sont fous,
Du Pape et du tiercé, des anti-alcooliques,
Du cancer des fumeurs et des machines à sous,
Des soldats, des curés, d’la musiqu’ militaire,
De la soupe à l’oignon, de l’îl’ de la Cité.
Quand on n’a rien à dire et du mal à se taire
On arrive au sommet de l’imbécilité.

(dessin d'Yvette Cathiard)

Et voici les rimes d'un morceau de poème que je vous invite à compléter ; ne cherchez pas à retrouver le texte initial, mettez plutôt vos mots devant les rimes :

.......................  en sourdine
.......................  le pont Mirabeau
.......................  sa verdine
....................... dans la peau
....................... mes heures
 ....................... jamais
....................... demeure
 .......................du palais

Et merci de poster vos huit vers dans les commentaires ci-dessous.

Comments

[L]

Ce soir il la met en sourdine
Pour contempler le pont Mirabeau
Traversant Paris dans sa verdine
La mélancolie dans la peau
J'essaie de ne plus compter mes heures
D'embrasser l'écriture à jamais
Entre quatre murs dans mon humble demeure
Je ne recherche plus le luxe du palais

[Corinne]

Mets là en sourdine
Regarde bien le pont Mirabeau
Que pense tu de sa verdine
As tu toujours ta copine dans la peau
Je gamberge aussi à mes heures
Mais je ne te saoule jamais
Il faut que notre amitie demeure
C' est la pièce essentielle du palais

[Carine]

Mettre la radio en sourdine,
Se balader sur le pont mirabeau.
Parcourir le monde dans sa verdine,
Un mythe obscur dans la peau.
Reprendre la lecture à mes heures,
L'ecriture envers et à jamais.
Dans sa pensée il demeure,
Loin des rumeurs du palais.

[Sib]

J'ai mis ma colère en sourdine
J'fais le tapin sur le pont Mirabeau
Y passe Manu dans sa verdine
Lui, je ne l'ai plus dans la peau
Car il m'a pas payé mes heures
ça j'lui pardonnerai jamais
Je fuis sa minable demeure
J'aime mieux le luxe du palais

[Hélène]

Je n'ai rien à dire donc je la mets en sourdine
Et je me promène sur le Pont Mirabeau
Bien installée je pense à lui dans sa verdine
Y' a pas à discuter je l'ai dans la peau
Et sans compter ni ma peine ni mes heures
Aucun péril ne m'empêchera plus jamais
Courant à pied à cheval depuis ma demeure
D'arriver essoufflée aux portes du palais