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19 novembre 2024

Emel au Centquatre

Emel était au Centquatre, à Paris, le 13 novembre, devant une salle bondée. Elle y chantait les chansons de son récent EP, intitulé MRA, qui signifie Femme en arabe. Textes de combat, d’engagement féministe et contre les oppressions, les dictatures. Musiques dont la puissance soutient ces textes. Et images projetées sur un écran, tantôt abstractions, tantôt témoignages, hommages. Combien de langues avons-nous entendues ce soir-là ? C’est qu’Emel est une citoyenne du monde : elle cite les villes, les pays, les gens qu’elle a rencontrés, celles et ceux qui accompagnent son chant sur scène ou dans les enregistrements.

Chaque concert est différent. C’est selon la façon dont les titres se suivent, dont sont faits les accompagnements, les réponses du public, les échanges.

Le début de celui-ci portait un peu de mélancolie, et puis Emel a chanté Massive Will. Voilà Emel : malgré les difficultés, malgré les espoirs déçus, il ne faut pas baisser les bras, il faut continuer à lutter et à lutter ensemble : a Massive Will. À partir de ce moment, la salle ne perdra pas son enthousiasme. Les rythmes se succèderont, les tambours soutiendront les élans. Et nous, traversés par de multiples émotions, finirons en chantant en choeur avec elle : I will rise again like a phoenix. Pour aimer, pour tenir debout, ensemble, quoi qu’il arrive.

Dans cette soirée, Emel a plusieurs fois parlé de son écriture. Aucun opportunisme dans ses choix, seulement un réel engagement, et dès son premier grand succès international : Kelmti Horra (Ma parole est libre).

Quand elle écrit Holm sur une musique venue d’Iran, elle ne sait pas que ce rêve dont elle y parle va la retrouver quelques années plus tard dans ce mouvement « Femme, Vie, Liberté ». Elle sait peut-être déjà que ce rêve d’un monde plus libre est celui de beaucoup de peuples, notamment des Palestinien.ne.s à qui elle pense, comme elle y pense sans doute tous les jours.

Quand elle écrit Souty, c’est pour sa voix par laquelle on la connaît, on l’admire, on l’aime, mais c’est aussi pour les voix des femmes, les silenciées, les voix qui accompagnent la sienne bien souvent, comme ce soir-là. Et elle se tient debout, au bord de la scène, au bord de l’océan, une image plusieurs fois revue dans ses enregistrements :

Ma voix n'a pas de limites
Ma voix ne connaît pas de fin
Ma voix est mon existence
Et de nouvelles couleurs dans mon ciel
Ma voix rugit comme les océans
Ma voix souffle comme le vent

 

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