Brûle feu
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Point de suspension, un livre d'Olivia Elias et Michaël Glück, édité par L'amourier
Née à Haïfa, poète de la diaspora palestinienne, Olivia Elias a vécu jusqu’à l’âge de seize ans au Liban où sa famille s’est réfugiée en 1948, puis à Montréal avant de s’établir en France.
Elle compte les jours depuis bientôt un an
« (…) chaque seconde
une éternité les guirlandes se rapprochent
du sol cris poussière la terre
en convulsion (…) »
Bientôt un an et depuis si longtemps
« ni acacia flamboyant ni grues en partance
seulement déluge phosphorique »
Comment parler de Gaza aujourd’hui ?
« l’Histoire se souviendra
il y aura toujours des poètes
pour dire le martyre
du Peuple du Ghetto »
Olivia écrit que « la peine est trop grande » et que le poème lui-même résiste car
« tous les mots du monde
ne pourront dire l’étendue
du crime la rage de tuer
& détruire »
Ces quelques mots sont extraits d’un recueil où les textes d’Olivia sont présentés et suivis des mots de Michaël Glück, eux-mêmes encadrés par des points de suspension entre lesquels on peut lire : « (…) on ne plante pas l’olivier, l’oranger dans les trous laissés par les bombes ; on n’enseigne rien aux enfants morts, on n’écrit pas avec leur sang (…) »
Même les oiseaux s’enfuient, écrit encore Olivia,
« ne voulant plus rien savoir
de ce monde humain »
Des voix de poètes accompagnent ces deux textes — celui d’Olivia Elias et celui de Michaël Glück — : Benjamin Fondane, Mahmoud Darwich, William Shakespeare, Etel Adnan, Louis Aragon, et ces mots de Cecilia Vicuña : « Un jour, nous serons »