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4 septembre 2024

Brûle feu

Point de suspension, un livre d'Olivia Elias et Michaël Glück, édité par L'amourier

 

Née à Haïfa, poète de la diaspora palestinienne, Olivia Elias a vécu jusqu’à l’âge de seize ans au Liban où sa famille s’est réfugiée en 1948, puis à Montréal avant de s’établir en France.

 

Elle compte les jours depuis bientôt un an
« (…) chaque seconde

une éternité       les guirlandes se rapprochent

du sol    cris    poussière   la terre

en convulsion (…) »

Bientôt un an et depuis si longtemps

« ni acacia flamboyant      ni grues en partance

seulement déluge phosphorique »

Comment parler de Gaza aujourd’hui ?

« l’Histoire se souviendra

il y aura toujours des poètes

pour dire le martyre

du Peuple du Ghetto »

Olivia écrit  que « la peine est trop grande » et que le poème lui-même résiste car

« tous les mots du monde

ne pourront dire l’étendue

du crime   la rage de tuer

& détruire »

Ces quelques mots sont extraits d’un recueil où les textes d’Olivia sont présentés et suivis des mots de Michaël Glück, eux-mêmes encadrés par des points de suspension entre lesquels on peut lire : « (…) on ne plante pas l’olivier, l’oranger dans les trous laissés par les bombes ; on n’enseigne rien aux enfants morts, on n’écrit pas avec leur sang (…) »

Même les oiseaux s’enfuient, écrit encore Olivia,

« ne voulant     plus rien savoir

de ce monde humain »

Des voix de poètes accompagnent ces deux textes — celui d’Olivia Elias et celui de Michaël Glück — : Benjamin Fondane, Mahmoud Darwich, William Shakespeare, Etel Adnan, Louis Aragon, et ces mots de Cecilia Vicuña : « Un jour, nous serons »

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