25 mars 2023

Des oiseaux disparaissent

Depuis quelques semaines, dans ce blog, vous avez pu (et pouvez encore) suivre ma lecture d’un livre de Marielle Macé, Une pluie d’oiseaux, où elle examine nos relations avec les oiseaux et leur disparition progressive et inquiétante. J’ai constaté, durant ce temps, la parution de romans dont le titre contient le mot « oiseaux », un mot au pluriel. Peut-être l’avez-vous également remarqué ou peut-être avez-vous déjà lu ou vu un ou plusieurs romans ou de recueils de poèmes contenant ce mot (au pluriel). Il s’agit bien de... [Lire la suite]
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24 mars 2023

Bonnard, Giacometti, P., de Jean-François Billeter (éd. Allia)

Dans un ouvrage publié récemment par les éditions Allia, Jean-François Billeter évoque Alberto Giacometti, Pierre Bonnard, Paul Cézanne (entre autres). C’est surtout autour du premier que son texte s’organise et sur son attention permanente, à partir du milieu des années 1930, à l’observation de la nature, du modèle qui pose, des visages croisés dans la rue, en un mot à ce qui est là. Ce faisant il prend des distances avec les oeuvres des siècles précédents dont il considère que les artistes travaillaient avec des préjugés. Lui veut... [Lire la suite]
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21 mars 2023

La jeune fille à l'usine, de Nella Nobili (éd. Cambourakis)

Entrée à l’usine à 14 ans, Nella Nobili (1926-1985) a résisté avec ses mots, ses poèmes, à la souffrance quotidienne, bénie par l’évêque, sous le regard d’un Christ en croix et de « la très catholique Direction », à l’exploitation dans une usine où elle travaillait le verre dans des conditions déplorables. La première fois, c’est sa mère qui l’y a conduite, et elle « voulait faire aussi bien que » son père ; sa mère et son père l’envoyaient « à la guerre ». Elle dit comme on met les ouvrières... [Lire la suite]
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20 mars 2023

Éloge des fins heureuses, de Coline Pierré (éd. Daronnes)

La première édition de ce livre est datée de 2018. La deuxième sort cinq ans plus tard. Ce qui a changé pendant ce temps ? C’est peut-être justement ce que dit le premier chapitre et les suivants : « Les fins heureuses sont des armes ». Elles sont un moyen pour mettre l’imagination au pouvoir, pour donner une perspective. Il ne s’agit pas d’écrire « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants », mais de donner aux personnages la possibilité d’être heureux. Dans sa démonstration, sur un ton qui donne envie de la suivre jusqu’au... [Lire la suite]
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19 mars 2023

Une grammaire amoureuse, de Coline Pierré (L'iconopop)

La grammaire structure la langue et les pensées. Elle nous échoit  et nous impose ses règles. On la trouve partout, on nous l’impose impérative. Alors comment faire ? Comment aimer ? Comment danser les mots ? Le livre de Coline Pierré ouvre des pistes, essaie des voies, parle et écoute. Des dix chapitres qui le composent, seuls deux ont pour titre un nom commun : « héritage » et « violences ». Les huit autres sont introduits par des verbes. C’est comme s’il fallait trouver par soi-même, et en relation avec... [Lire la suite]
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17 mars 2023

Lève-toi, de Barbara Pravi (éd. Julliard)

Dans ce monde où la guerre, qui n’avait au fond jamais cessé, refait son apparition un peu partout, et tue à distance parce que les tueurs sont lâches, où les identités ne savent souvent s’exprimer que contre les autres, où plus personne ne devrait être méprisé pour son sexe, sa couleur, sa religion, ses origines, Barbara Pravi lance ce cri : « Lève-toi foule ». C’est-à-dire, levons-nous ensemble, plus jamais seul.e.s. Femmes, soeurs, fils, frères, pères, ensemble. N’acceptons ni l’injustice, ni la violence, ni la lâcheté.... [Lire la suite]
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16 mars 2023

Oiseaux sentinelles (dans "Une pluie d'oiseaux", de Marielle Macé)

Les canaris, dans les mines, « servaient à prévenir les coups de grisou. (…) Très sensibles aux émanations de gaz (…), ils s’évanouissaient, mouraient bientôt ; l’arrêt brusque de leur chant valait alerte. (…) Les canaris étaient sacrifiés à l’imminence d’une catastrophe, dont ils étaient comme les sentinelles. » Quelques pages plus loin, Marielle Macé évoque « l’ornithomancie : la divination par observation des oiseaux », chants, vols, viscères ; haruspices et augures, « pratique d’hommes qui se... [Lire la suite]
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15 mars 2023

Irréparable, d’Olivier Cadiot (éd. P.O.L.)

En quatrième de couverture, cette phrase : « Une femme parle et un homme se tait ». Est-ce une indication, une sorte de didascalie (induite par la dédicace à Christoph Marthaler) ? Qui mettrait ainsi deux personnes en présence ? Ou bien est-ce une constatation : le « et » entre la femme et l’homme introduisant en quelque sorte une conséquence ? et à qui s’adresse cette femme sinon à elle-même ?  « Je vais me livrer à moi-même », dit-elle. Dans ce monologue intérieur, elle se dit dépossédée... [Lire la suite]
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13 mars 2023

Une pluie d'oiseaux, un autre chapitre

Marielle Macé, dans le chapitre Or voici que les oiseaux tombent, cite encore de nombreux textes. Elle commence avec Le Puits des oiseaux, de Jean-Christophe Bailly et Éric Poitevin : « Les oiseaux morts, ici, sont les sons disparaissant du pays qui les porta ou qui les vit passer… » Plus loin, c’est Guy Goffette, dans Un jour : « Les oiseaux qui tombent comme des pierres dans nos chants Témoigneront un jour contre l’aride existence (…) Les oiseaux qui tombent comme des pierres dans nos chants Méditent un grand... [Lire la suite]
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12 mars 2023

K comme almanach, de Marie-Jeanne Urech (éd. Hélice Hélas)

La ville se vide. La navette emporte les habitants vers Belgador, une planète aux « vertes prairies », un paradis sans doute. La navette se remplit puis décolle. Puis une autre, et encore une autre, si bien que bientôt il ne restera plus grand monde sur la terre. Simon est lampiste. C’est lui qui allume les lampadaires quand le soleil se couche, c’est lui qui éclaire la ville la nuit. Il aime la choucroute aux trois poissons mais du poisson, il n’y en a plus beaucoup, même plus du tout dans les assiettes depuis que le... [Lire la suite]
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