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16 février 2023

Géopathie des neiges, de Jérôme Poret, au Centre d'art contemporain La Traverse d'Alfortville (94)

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Les guêpes sont, pour l’artiste dont les œuvres sont exposées actuellement au Centre d’art contemporain La Traverse d’Alfortville (94), des espèces non domestiquées contrairement aux abeilles dont nous consommons le miel. Même si cette exposition nous permet d’approcher les modes de vie de ces hyménoptères, elle est peut-être surtout une sorte d’hommage à ces insectes, selon les cas, sociaux ou solitaires. C’est d’abord par l’architecture que l’on mesure l’habileté et le savoir-faire de ces animaux souvent mal aimés, craints. Un nid est ainsi reproduit à l’échelle humaine dans la première salle. Un appareil reproduit le bourdonnement par une bande magnétique. Des livres permettent aussi de s’orienter dans les recherches et observations. D’autres nids, de différentes tailles, permettent d’apprécier les ouvrages. Il faut aller jusqu’au bout de cette exposition où l’on peut suivre l’évolution de ce projet (échanges de messages manuscrits, dessins…) et en saisir les enjeux : des signaux semblent nous accompagner depuis l’entrée jusqu’au fond du lieu, ce lieu qu’on désigne sous le nom de centre. Plutôt qu’un lieu, Jérôme Poret a conçu un milieu dans lequel nous sommes invité.e.s à nous familiariser, avec les moyens de nos technologies et de nos outils, aux arts des guêpes dont il dit : « La guêpe m'intéresse parce qu’elle est fondamentalement anachronique et sauvage. Cet insecte plutôt mal-aimé a pourtant un rôle écologique majeur. Elle permet de contrôler les populations d'insectes dans l'environnement et c’est l'ancêtre de l'abeille. Les abeilles sont des guêpes qui ont oublié comment chasser. Pour moi, cet hyménoptère est un animal qui symbolise l’outsider d'une manière forte. » Outsider dont on dénombre environ 5000 espèces dans le monde...

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Qu'est-ce que la géopathie, selon le Collège des Bernardins ?

Ce néologisme, créé par le philosophe Bruno Latour, désigne en premier lieu le fait de se rendre sensible aux nouvelles connaissances de l’écosystème Terre (une forme d’empathie avec la géographie).

Sa principale ambition et son mode d’action consistent à trouver de nouvelles façons de relier et d’intégrer les dernières connaissances scientifiques sur la Terre – de les « métaboliser » pour reprendre l’expression de Bruno Latour - jusqu’à insuffler le désir et la capacité à modifier nos comportements et ajuster nos modes de vie à la taille d’une seule planète.

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