Un costume de Mathilde Denize

Le Centre d’art contemporain La Traverse d’Alfortville (94) présente actuellement des oeuvres de Mathilde Denize à propos desquelles je publierai prochainement quelques mots. Aujourd’hui, samedi, c’est de vous que j’attends quelques mots. L’oeuvre dont la photo accompagne ce message est posée dans la première salle, horizontalement, et perpendiculaire au cheminement de la personne qui visitant ce lieu se rendrait à l’accueil. C’est un des costumes d’un film réalisé par l’artiste et présenté dans l’exposition.
Que vous ayez vu ou non l’exposition ou le film, vous pouvez écrire quelque chose à propos de ce costume. Pour cela, je vous invite à relever dans cette image trois mots (nom, verbe, adjectif, adverbe, comme vous voudrez) commençant par la même lettre et écrire un texte de la longueur de votre choix contenant au moins une fois chacun de ces trois mots.

Exemple :
Trois mots : visage, vêtement, vert
Texte :
Il a mis ses vêtements de toile pour aller à la fête. Il a dansé au bord de la rivière, sur l’herbe verte de la rive et beaucoup bu, si l’on en croit la chaleur qui empourpre son visage.

C’est à vous main tenant : trois mots semés dans un texte que vous posterez dans les commentaires ci-dessous. Merci.

Comments

[eva]

Une écume brune et dure cristallise sur le tissu dru de ton épaule où s'élonguent profondes et sombres, mes entrailles grenues. (écume, épaule, entrailles)

Mes résidus charbon sur ta toile se cambrent, essorés; ruissellent et s'emmêlent dans mes sillons de goudron, tes restes rêches, nécrosés. (résidu/reste/rêche)

Suppurent des coutures suspendues sur ton cadavre creux. (couture/cadavre/creux)

La chair dévorée sous tes dermes élimés, poussière. (dévorée/dermes)

Tes fragments de ouate, fossiles sur l'asphalte, défilent les êtres du néant lentement. (fragment/fossile/dé-filent)

Te mêle au sol, toi blême, tresse ton point de croix.

[Franis20]

Cousus - captent - cache



C'est dans ce costume qu'un étrange individu se promène sur la Croisette depuis quelques jours. Toujours seul. Il semble surgir de nulle part, avant le coucher du soleil.

Sa tenue ressemble à un uniforme de guérillero confectionné avec des pièces de tissus cousues comme un patchwork.

Dans la lumière du soir, certaines matières brillantes de la veste captent la lumière des derniers rayons du soleil. C'est une vision fantastique.

Le plus étrange, c'est qu'il porte un masque en voile qui lui cache le visage entièrement.

Qui est ce touriste ou cet artiste mystérieux ?

Qui est-il ou bien qui est-elle ?

Un curieux plus hardi que nous autres finira bien par aborder cet étrange personnage.



Ce ne sera pas moi.

[l'une et l'autre]

Voilà un drôle de loustic avec son pantalon large et des lauriers sur sa casquette!

[Victoria]

Les mots : vie véridique de Victor ( scène 3 )

Faut il vous conter la vie véridique de Victor ?

Il déambule dans les rues de Tanger. On l’appelait « Le colonel » grâce à sa veste chamarrée où étaient accrochées ses décorations de pacotille ! Son pantalon aux couleurs des mers du sud où il avait bourlingué lui donnait un air doux rêveur prêt à embarquer sur les gigantesques tankers au large …le tissu, souple et fluide, de son accoutrement trop grand battait au vent et, frêle, sa silhouette sur la jetée solitaire semblait flotter comme des voiles à l’horizon….(long travelling…)

[Lorene]

Les mots : Marbrures, Masquer, Moche



Depuis son accident elle se trouvait moche.

Brûlée à un certain degré, la peau de son visage avait comme fondue et s’était couverte de marbrures.

Le seul moyen qu’elle avait trouvé pour s’accepter c’était de se masquer.

Ainsi personne ne savait qui elle avait été, qui elle est, ni qui elle sera.