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16 mai 2022

Sous d'autres formes nous reviendrons, de Claro (éd. du Seuil)

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Dans l’exposition des oeuvres d’Eugène Leroy au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, on peut voir beaucoup de portraits, dont le peintre dit que « ce sont des têtes », et il ajoute « Dieu sait que j’ai dessiné des têtes de mort »… J’avais dans mon sac un livre de Claro où il est question de Vanités, de ces têtes de mort, crânes et cavités, « crâne  boîte noire       ensemble vide  devenu  bête    tapie ». Un livre qui commence avec un autodafé ordonné par Savonarole, un immense bûcher de livres et d’objets dits futiles dont se nourrit un feu, un feu qui brûlera Savonarole lui-même — Artaud à l’écran —, espérant par ce feu être régénéré, comme l’imaginait peut-être Empédocle, laissant une sandale avant de se jeter dans le volcan… Mais Claro signale qu’au même mois de février 1497 où Savonarole attisait le bûcher, mourait Johannes Ockeghem, pour qui Josquin Des Prés composa un lamento. Deux chemins opposés, mais deux Vanités. C’est le point de départ de ce livre où Claro est accompagné de nombreux auteurs dont les mots trouvent place dans ses paragraphes, de films aussi. C’est un cheminement dans la littérature, le langage, les mythologies touchant mort et résurrection. Peut-on « ramener à la vie », comme par cette réapparition des habitants de Pompéi « à creux perdu », puisque c’est ainsi que l’on nomme la technique utilisée, ou faut-il « sans fin creuser le temps » ?

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