Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
main tenant
22 mars 2021

Je vous avais promis, de Pedro Vianna

ViannaP-creaphonie4-novembre2014

C’est comme une lettre qu’on reçoit, un message, une annonce. Et cela dit : « je vais mourir ». Plus précisément « je vais mourir un jour ». Le ton est à l’ironie. Il faut prendre les devants, car la mort est souvent une surprise. Il le sait, Pedro. Il l’éprouve chaque jour. La mort est toujours là qui surprend. Mais il lui oppose tout ce qu’il peut. L’annonce, d’abord. Et ces mots combattants : « exorablement », « permanemment virtuel », « ne pas mourir par la bouche / grand-ouverte ou bien cousue ». Les expressions de « la sagesse populaire », comme, entre autres, celle-ci : « on ne prête qu’aux riches / mais ce sont les pauvres qui règlent les intérêts », « qui paient les pots cassés / ces pots dont d’ailleurs / ils ne se sont jamais servis / dont ils n’ont même jamais vu la couleur ».

« mais malgré tout
les morts sont là vivants et survivants
(…)
et quel qu’en soit le prix
il faut transformer en habitude 
l’inhabitude de l’absence ».

L’avenir n’aurait pas d’avenir ? C’est qu’il y a tant de questions sans réponse. Non parce qu’elles sont insolubles, mais plutôt parce qu’y répondre, ce sera changer le monde, changer la vie. Serait-ce seulement un slogan du passé ? La poésie peut encore y jouer un rôle, même un rôle de trouble-fête quand ce sont toujours les mêmes qui sont à la fête et qu’il faudrait bien que ça change. Il faudrait peut-être en effet jeter le calendrier. Et s’affirmer coûte que coûte « ambisenestre ».

Pedro Vianna a choisi depuis longtemps d'offrir ses poèmes, c'est pourquoi vous pouvez lire ce recueil en suivant ce lien.

L'image ci-dessus est une photo d'Éric Meyleuc accompagnant un poème de Pedro Vianna, photo et poème datés de 2011.

Commentaires
main tenant
main tenant
Derniers commentaires