Intercaler

La SNCF m'ayant fait une offre pour aller dans les Hauts-de-France, j'ai pensé que ça pouvait être vers Calais. Dans la même semaine, 24 heures de grève ont eu lieu dans le port de Calais (photo ci-contre). Et je me suis imaginé inter-Calais... C'est ainsi qu'est venue l'idée du jeu de ce samedi.

Ouvrez un livre, choisissez dans une phrase une suite de trois mots (noms, verbes, adverbes, adjectifs).  Ouvrez le livre à une autre page, choisissez dans une phrase une suite de quatre mots. Délaissez les articles et prépositions.

Intercalez les trois mots de la première phrase dans les quatre de la seconde. Vous avez une liste de sept mots.

Avant chacun de ces mots, ajoutez un autre mot dont l’initiale dans l’alphabet précède l’initiale du mot suivi.

Après le dernier mot, ajoutez un mot dont l’initiale dans l’alphabet suit l’initiale du mot qui précède.

Vous obtenez une suite de quinze mots.

Vous écrivez un texte dans lequel ces mots apparaissent dans cet ordre. D’autres mots peuvent, bien sûr, s’intégrer, qu’il s’agisse d’articles, de prépositions, et même de verbes ou d’autres noms communs, noms propres, adjectifs, etc. 

Votre texte aura un titre : la suite des trois mots relevés au départ.

Il n'est pas nécessaire que votre texte raconte quelque chose du livre où vous avez relevé trois puis quatre mots.

Exemple :
un livre : Buveurs de vent, de Franck Bouysse
trois mots : À la sortie de l’école les enfants
quatre mots : Les expressions qui se succédèrent sur le visage mues
les sept mots (sans articles ni prépositions) : expressions / sortie / succéder / école / visage / enfants / mues
Avant chacun de ces mots, ajoutez un autre mot dont l’initiale dans l’alphabet précède l’initiale du mot suivi : déjà expressions / remarquées sortie / rire succéder / dommage école / usine visage / distraits enfants / libres mues
Après le dernier mot, ajoutez un mot dont l’initiale dans l’alphabet suit l’initiale du mot qui précède : (après mues) nouveau
suite de quinze mots : déjà expressions remarquées sortie rire succéder dommage école usine visage distraits enfants libres mues nouveau

titre et texte :
À la sortie de l’école les enfants
C’était déjà comme ça. Les expressions que nous avions remarquées la veille à la sortie auraient pu nous faire rire tant elles se succédaient sans dommage apparent. On ne savait pas que de l’école à l’usine les visages s’useraient. Distraits ou attentifs, les enfants apprendront qu'ils ne pourront être libres que s’ils acceptent que leurs pensées soient mues par le nouveau, ce qu’on ne connaît pas encore, qui vient.

Voilà. C’est à vous main tenant. Composez votre texte et postez-le dans les commentaires ci-dessous. Merci.

Comments

[Gervais]

En Outre, le Premier Désir Est Expressément de Faire disparaître le Désespoir d'une Époque où, sur le plan Historique, l'Irruption Catastrophique dans les Dispensaires de Quelques Reconstituants ne permettra pas de Sauver l'humanité.

[Franis20]

C'était un restaurant d'habitués



Nous sommes restés Ouverts pour Poursuivre notre action auprès de la mairie.

Tout s'est Décidé très vite car les contraintes sanitaires Étaient insoutenables.

Nous avions fait un grand Déménagement des tables bien avant l'Enquête des agents du Covid.

Dans notre Quartier nous ne sommes que deux Restaurants à demander un nouveau protocole.

À quelques Kilomètres d'ici, aucune restriction en cas d'alerte maximale.

En Lisant l'arrêté de fermeture des bars et restaurants pour notre ville, on est inquiets.

Heureusement nous recevons un Grand soutien de nos Habitués

Aujourd'hui nous ne servons que des Boissons sans alcool et nous attendons les Commentaires de nos clients.

Il n'y aura pas, nous l'espérons, de Différence entre les bars et les restaurants

[KISTROT]

Tout pour le mois de janvier

(Paul vient d'être embauché à l'essai)

Dorénavant, l'Essentiel de sa tâche était de Surveiller Tout Spécialement le Travail des Monteurs à Longueur de Mois. Son principal But Consistait à réussir à Installer en Janvier la Foire Grandiose de l'Habitat.(Son embauche définitive en dépendait)

[Fadila]

Incroyablement belle, placée à une hauteur inouïe, presque à toucher le firmament, l’œuvre du Prophète, ses paroles, demeurent inaccessibles aux hommes, tout préoccupés qu’ils sont de choses futiles, vaines et sans valeur. Un nuage chimique et nauséabond entoure le minaret, comme une aura maléfique. Kokopelli pleure avec lui, à chaudes larmes, son dos voûté sous le poids des chagrins du monde, ceux des hommes et des bêtes, sans une objection, sans chercher à comprendre pourquoi, parce qu’à quoi peut-il bien servir de comprendre ces temps troublés ? Il joue de la flûte pour consoler la galaxie.

Que sert au Prophète de parler, de guider, de sauver ce qui peut l’être encore, si sa parole venue du plus profond, du plus insondable mystère, n’est entendue que de toute l’impuissante création ? Couvert de la bénédiction de l’univers, agoni d’injures par les ignorants, il continue, malgré tout, à accompagner le joueur de flûte avec son chant des étoiles.

Les choses sont claires, pourtant : sans respect, point de salut.

Les larmes amères ont fait couler le khôl. Pourtant, louanges et grâces nous environnent, visibles seulement de ceux qui savent regarder, audibles seulement de ceux qui savent entendre. Pour comprendre, il faut un cœur, un tout petit cœur tout chaud, niché au cœur de la poitrine, un cœur qui sache battre en cœur avec les autres cœurs, seulement ces cœurs ouverts au battement du cœur qui porte la vie.

Du fond du cœur : Salam aleikoum.

[Violette]

Originales pensées, hier.

Elle fut percutée par d' ORIGINALES PENSÉES, HIER. IMPOSSIBLE de les ÉVITER. Ces agitations mentales FUSENT, elle a beau SOURIRE, pour les contrôler, les pensées se TORDENT, la LAMINENT

Debout, perchée sur ses talons, elle MANQUE de tomber, aveugle, ses yeux couverts d ÉCAILLES. Des FLAMMES DANSENT sous ses paupières. De son EMBARCADÈRE mental, elle résiste à la FOLIE.