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31 juillet 2020

La finitude des corps simples; de Claude Royet-Journoud (éd. P.O.L.)

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Le poème demande du temps. Le poème est fait de phrases, de mots, sur une page, sur des pages, dans ce livre, qui résonnent avec d’autres phrases, mots, pages, livres, qu’ils soient de cet auteur ou d’autres. Le poème est inscrit dans la lecture. Il travaille l’écriture. Claude Royet-Journoud mélange les tailles de caractères, leurs dispositions. Il reprend dans ce livre des textes publiés ailleurs, dans une revue où peu à peu ils ont pris forme. Ils doivent encore travailler en moi parce qu’ils trouvent en moi place et écho. Les eaux de la première page, la noyée, et le lac de la fin. Les draps, la draperie, le linge (les lignes ?), le voile, l’étoffe. L’estrade, la scène. L’air et « le simple souffle ». « Si on me laisse dormir », écrit-il. Et flottent alors les « cheveux de la mère », comme séparés de son corps désormais, après la chute. Dans le présent du poème.

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