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main tenant
4 juillet 2020

En montagne

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Le Fonds Régional d’Art Contemporain à Paris présente jusqu’au 12 juillet La montagne invisible, de Ben Russell (image ci-contre). Passant devant sa porte ouverte il y a une semaine, je suis entré. Je ne l’avais pas prévu, il ne restait qu’une demi-heure, guère plus, et les conditions de la visite ont raccourci ma visite. N’aurais-je, cependant, pas dû être alerté par le titre de l’exposition ? La montagne invisible. L’artiste s’est inspiré d’un roman inachevé de René Daumal, Le mont Analogue. C’est un récit de voyage découvert après la mort de son auteur et qui s’interrompt dans une phrase du cinquième chapitre.

Selon Wikipédia, ce livre était construit selon le plan suivant :
I. Chapitre de la rencontre
II. Celui des suppositions
III. Celui de la traversée
IV. Où l'on arrive
V. Celui de l'installation du premier camp

Le titre du dernier chapitre devait être Et vous, que cherchez-vous ?

C’est à cette question que je vous invite à répondre. Et, pour ce faire, imaginez un voyage qui suivrait les cinq parties énoncées : une rencontre, des suppositions, la traversée, où vous arrivez, et l’installation.

Exemple :
(rencontre) C’est par hasard que nous nous sommes rencontrés : je sortais de chez moi quand je l’ai vu passer. Son sac sur le dos en faisait un voyageur, un randonneur plus précisément et je ne sais pas ce qui m’a pris : je lui ai demandé s’il acceptait ma compagnie. Il m’a dit oui sans hésiter mais, au premier croisement de routes, nous avons entamé une discussion pour décider du chemin à choisir. 

(suppositions) Nos hypothèses laissaient à penser qu’ici serait un terrain marécageux, là des pierres difficiles à escalader, là encore des voies souterraines. Et puis nous nous sommes décidés. 

(traversée) Allant tout droit, il a fallu escalader parfois, traverser des bois plus ou moins denses, franchir ou contourner un sommet mais toujours marcher et c’est ainsi que nous avons pu arriver de l’autre côté. 

(où l’on arrive) Il y avait un espace relativement plat, herbeux, près duquel coulait un ruisseau qui descendait de la montagne. Là, nous avons installé notre camp. 

( installation) Mon compagnon de randonnée avait une tente qu’il a montée très rapidement ; quant à moi, j’ai découvert une grotte dont l’aspect m’a semblé suffisamment accueillant pour y passer la nuit. La proximité de la tente et de la grotte nous rassurait. Et la fatigue de la première journée de marche nous a plongés dans le sommeil sans attendre.

C’est à vous main tenant. Racontez votre voyage (au moins une phrase par partie) et postez-le dans les commentaires ci-dessous. Merci.

Commentaires
Q
1-Rencontres<br /> <br /> - Bonjour Monsieur, je cherche la rue des jouets rouges. Pourriez-vous me l’indiquer ?<br /> <br /> - Bonjour Madame, dans mes souvenirs, elle est située à côté de la rue des jouets blancs. Je cherche de mon côté la rue des jouets bleus.<br /> <br /> - Oui, je crois qu’elle est proche de la rue que je cherche justement.<br /> <br /> <br /> <br /> 2 – Suppositions<br /> <br /> - Si la rue des jouets blancs est à côté de la rue des jouets rouges qui est à côté de la rue des joues bleus, faisons route ensemble. Je connais le chemin de la rue des jouets blancs.<br /> <br /> <br /> <br /> 3 – Traversée<br /> <br /> Tout au long de la traversée, Monsieur X et Madame Y se découvrirent bien des points communs. Par exemple, Monsieur X portait une chemise jaune et elle un pantalon jaune, tandis que lui-même avait un pantalon bleu et elle une chemise bleue. Ils se cherchèrent des connaissances communes et se rendirent compte qu’ils avaient les mêmes voisins. A leur passage, ils eurent tous les deux l’impression d’être observés par les autres. De plus, ils étaient d’accord sur la température ressentie de la ville. Ils avaient tout pour s’entendre parfaitement.<br /> <br /> <br /> <br /> 4- Arrivée<br /> <br /> Ils reconnurent très vite la rue de leur destination, car la chaussée était marquée de petits dessins de jouets blancs. Leur intuition leur donna raison lorsqu’ils virent à leur gauche une voie parsemée de dessins de jouets bleus et à leur droite une voie similaire mais avec des dessins de jouets rouges. Il était temps de se séparer.<br /> <br /> <br /> <br /> 5- L’installation du premier camp<br /> <br /> L’entente était si gaie et si paisible entre eux qu’ils se sentaient très tristes à l’idée de se quitter. Etant seuls, sans conjoint, sans parent et sans enfant, ils décidèrent de rester ensemble. Ils sortirent de leurs poches des craies rouges et bleues (encore un point commun) et s’assirent sur le sol pour colorer les dessins des jouets blancs afin de marquer leur territoire sur la rue qui désormais leur appartenait.
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V
Je sirotais mon coktail, la brise océane était un délice après la chaleur moite de la journée. Une jeune femme s'est assise à ma table. Son sourire était engageant, nous avons sympathisé malgré mes quelques mots d anglais. Hélène me demanda ce que je comptais faire le lendemain. Je projetais de visiter des temples perchés sur une colline aux 809 marches. Je n' étais pas certaine de parvenir au bout, mais elle me rassura.<br /> <br /> Le lendemain, nous commençâmes à gravir cet escalier vénérable mais infini, qui s'élevait au milieu d'une jungle ombrageuse. Ma compagne plus jeune me devança et je m' assis sur la quatre centième marche, essoufflée et ruisselante. Ma pause fut brève, à peine avais- je ouvert un sac plastique rempli de fruits, qu' un singe, suivi de sa bande, s' approcha les babines retroussées, avec l' intention évidente d en découdre. J' abandonnais le sac et galvanisée par la peur, je grimpais le reste des marches.<br /> <br /> Hélène faisait face à un bouddha couché d une taille impressionnante. Les singes patrouillaient à l' affût de la moindre nourriture, tétanisée, je ne prêtais plus aucun intérêt aux monuments. Nous décidâmes de nous reposer aux côtés de villageois, armés de bâtons. Avec des sourires mi narquois mi rassurants, ils nous invitèrent à partager leur campement improvisé, à l ombre d'un banian. J étais sauvée !
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F
C’était il y a peu de temps.<br /> <br /> En escapade, j’allais, bon train, mon chemin de traverse.<br /> <br /> J’ai d’abord vu se découper, dans le soleil levant, sa haute silhouette mince. Les détails de sa physionomie sont apparus progressivement, au rythme de la marche, comme pour bien nous préparer à la rencontre. Pantalon large, veste noire en tissu léger à poches multiples, cheveux bruns coupés courts, de même que sa moustache et sa barbe, laissant clairement voir la forme de son crâne et de son visage, des yeux noirs et brillants, comme deux billes d’acier pur. Il avait la maigreur de ceux qui ont souffert.<br /> <br /> Arrivé à ma hauteur, il s’est arrêté. Il souriait. Nous nous sommes regardés, longuement, comme si les mots étaient superflus. Sans explication, il a pris mon bras et rebroussé son chemin pour le faire coïncider avec le mien. Allez savoir pourquoi je ne m’y suis pas opposée. Je me suis laissé emporter sur d’incroyables distances. <br /> <br /> Il s’appelait Salaheddine. Il venait de Syrie où il exerçait la profession de médecin. Incarcéré, torturé, sa famille exterminée jusqu’à son dernier né, comme pour disparaître, pour toujours, sans avoir jamais été au monde. A la faveur d’un bombardement sur le lieu de sa détention, il avait pu fuir, avec l’aide de justes qui lui ont tendu la main sur un chemin parsemé de haine et de violence. Depuis, il marchait dans la montagne, sans but, pour évacuer la douleur et soigner les blessures de son âme et de son corps, meurtris pour toujours. Il disait que la nature le renforçait, qu’elle apposait un baume cicatrisant sur ses plaies, toujours à vif.<br /> <br /> Je l’ai écouté, sans l’interrompre. Et puis j’ai proposé de partager le pain, le fromage, les fruits et le thé tout chaud dans la thermos.<br /> <br /> A la croisée des chemins, que faire ? Prendre à droite vers la ville, tout droit vers le sommet, à gauche vers le torrent ou encore rebrousser chemin et retourner vers ce qui nous était déjà connu ? La décision n’a pas été difficile à prendre. Nous sommes allés tout droit pour avoir un point de vue élevé sur le monde, sans nous soucier de la suite. Nous avons rencontré quelques difficultés pour y parvenir : le froid, l’oxygène raréfié, les ascensions vertigineuses, ma peur du vide et du manque, les fourbes pierriers qui vous font redescendre avec fracas et ruinent des heures d’effort, le souffle coupé… Mais tout cela ne représentait rien pour lui, il était adapté, il avait fait face au pire, alors, en sa compagnie, ma peur a disparu. Il avait, non pas fui, mais laissé derrière lui la guerre, la faim et l’horreur pour se retrouver nez à nez avec la pire des bêtises : la peur de l’autre, si étrange, de vieilles haines recuites indignes du pays des droits de l’homme sur lesquels un ramassis de peureux imbéciles s’assoit en permanence, depuis toujours. Ils lui ont intimé l’ordre de partir toujours plus loin. Lui qui pratiquait le soin avait connu une vie faite de crachats dans la face et de coups de bottes dans la gueule.<br /> <br /> Enfin, nous avons atteint le sommet : le monde à nos pieds, les oiseaux libres dans le ciel sur nos têtes, les bouquetins miraculeusement accrochés à ces flancs presque verticaux. Nous nous sommes tenus par la main, à jamais loin de la folie des hommes. La peur a cédé la place au calme et à la paix. La douleur est tombée dans le ravin. <br /> <br /> Nous nous sommes adaptés. Ce que nous avons trouvé nous a suffi pour continuer à vivre. Ici, la nature se fait guérisseuse. A nos pieds, l’orage, la colère et le vacarme des hommes.
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G
C'est à l'aéroport de Chiang Raï que j'ai fait la connaissance De Leng. <br /> <br /> Mon guide parlait français un peu ...et moi anglais de même. <br /> <br /> Au début, j'étais un peu inquiète du fait qu'il était borgne mais j'ai vite compris qu'il ne conduisait pas ce qui me fut d'un immense soulagement au vu de la circulation, du relief accidenté du pays et de la manière de conduire plutôt cascadeuse de ses habitants. <br /> <br /> Je supposais que le trajet pour arriver au camp de base serait long mais après le <br /> <br /> taxi à travers la fourmllière de Bangkok, la barque plate et instable pour traverser le Mékong, la vérification interminable des visas sur l'autre rive, les tractations, les bakchichs pour passer, l'autocar, le tuk-tuk, il ne manquait que le vélo bref un voyage avant le voyage... <br /> <br /> <br /> <br /> Mais nous voilà arrivés quand même dans notre minuscule hôtel en rase campagne. <br /> <br /> Le départ est fixé à cinq heures du matin pour un trek à destination d'un petit village de montagne. <br /> <br /> A l'aube, nous sommes prêts. Notre petit groupe se met en marche. <br /> <br /> Nous traversons des champs de canne à sucre, où les paysans pratiquent le brûlis. Une fumée âcre picote la gorge et embrume le paysage. Des bandes d'enfants courent derrière nous puis se cachent en riant. Parfois nous nous arrêtons et nous arrivons à discuter. <br /> <br /> <br /> <br /> Puis nous arrivons au pied de la montagne, boisée, dense. Un guide de jungle Mister Mi nous a rejoints. Il assurera notre progression en taillant la végétation au coupe - coupe. <br /> <br /> Il fait humide et doux à cinq heures du matin. Nous progressons lentement à travers une végétation exubérante, lianes, fleurs, cascades. Des cris d'oiseaux, d'animaux nous font sentir que la vie est tapie partout autour de nous. C'est magique! <br /> <br /> <br /> <br /> Mais bientôt la chaleur s'installe, la moiteur. Le sac à dos devient très lourd. La pente si raide. Mon coeur bat trop vite. Je me dis que je n'ai pas le choix, je dois monter. <br /> <br /> L'autre voyageuse semble souffrir beaucoup moins que moi. Je suis un peu vexée quand le guide me propose de prendre un peu mon sac à dos. Mais je finis par accepter. La montée me parait interminable. Heureusement je suis sauvée par une pause pique-nique qui semble providentielle. <br /> <br /> En quelques minutes Mr mi nous improvise un délicieux repas, omelette épicée, sauté de petit légumes au cochon sans oublier le riz gluant et les petites bananes sucrées tout ça enveloppé dans des feuilles de bananier. Après une sieste dérangée par des fourmis rouges et noires très grosses, il nous faut repartir. <br /> <br /> Ça monte de plus en plus, je ne vois plus trop le paysage, je butte dans des termitières géantes... . <br /> <br /> Leng dit qu'il faut absolument arriver avant la nuit. C'est encore loin? <br /> <br /> La température monte encore... 42 degrés.... <br /> <br /> Pause dans une rivière, un peu de fraîcheur... Tant pis pour les sangsues, l'eau est fraîche, si réconfortante et les sangsues pas si méchantes que ça. <br /> <br /> Elles se décollent bien. <br /> <br /> Je reprends mon sac et mon courage, mais ça monte de plus en plus, plat, descente, montée, je n'y comprends plus rien. <br /> <br /> Mais, enfin, nous arrivons là haut parmi les champs d'hévéas. <br /> <br /> L'endroit est d'une beauté d'un calme incroyables. Du haut du plateau, on entend les rires et les cris des enfants qui s'amusent et font leur toilette dans la rivière en contrebas. <br /> <br /> Au village, nous découvrons notre maison, sur pilotis, toute en bambou, toit de paille, tout est simple et très propre. <br /> <br /> La découverte de notre salle de bain est un mystère, je ne comprends pas vraiment si c'est un abreuvoir pour les buffles ou une réserve d'eau mais il y a une casserole dedans qui semble être destinée aux ablutions. <br /> <br /> <br /> <br /> Je n'hésite pas une seconde, comme la paillote est ouverte à tous les vents, je plonge le bras dans l'eau sombre, et je me m'arrose avec cette eau fraîche et revigorante, simplement, toute habillée. L'eau ruisselle sur ma tête, sur mes vêtements, ma peau fume, quel moment de bonheur inoubliable!
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A
Comme pour les voyages, je devais rencontrer le groupe à l'aéroport. Je suis toujours un peu stressée, car je ne connais personne. A mon arrivée, il y avait déjà un petit groupe, je m'en rapproche et le contact s'est fait assez facilement. Pendant les heures qui nous séparaient de notre destination, nous discutons, ma voisine et moi, de notre future traversée des iles Eoliennes. Notre première ile, est une ile mythique. Pendant la traversée nous voyons les montages, l'eau bleue. Le paysage est magnifique. Et au loin, elle se dévoile, l'ile où un film fabuleux a été tourné. L'Ile de Stromboli apparait, elle est stupéfiante. Lui, le Stromboli trône. Il est magnifique.Toutes les 10 min, il grogne et crache. C'est époustouflant. <br /> <br /> Nous ne restons que deux jours, si ma marée nous le permet. Nous nous installons dans un petit hôtel au pied du volcan. En prenant un petit chemin qui nous rapproche un peu, mais pas trop, du volcan, je me dis que ce soir nous allons prendre un bateau et voir le Stromboli de nuit. J'ai hâte, ça va être inoubliable.
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