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1 avril 2020

Des métamorphoses, dans Le navire Arthur et autres essais, de Gérard Macé (éd. Arléa)

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Pour conclure son livre, Gérard Macé ouvre d’autres questions. Il présente le livre de Pierre Gascar, Le présage, dans lequel celui-ci montre que la mort des lichens, signe d’un affaiblissement de la nature, annonce une destruction plus générale, où que ce soit dans le monde. Et qu’elle est provoquée par les activités humaines. Il tire aussi de ce livre que « dans le domaine du bien il y a aussi des choses qui s’attrapent ». Et comme le pire n’est pas toujours sûr, on peut admettre que le monde est peut-être lui-même en train de se métamorphoser.

C’est cette idée qui revient dans le dernier texte. Rappelant les milliers de cadavres d’animaux que l’on produisait à Paris au début du XIXe siècle, il regarde comment la chimie a remplacé l’organique : on est passé à l’imputrescible « sous la forme du plastique inerte et stérile, ou du nucléaire inaltérable et menaçant ». Il ne parle pas du commerce scandaleux des déchets que les pays riches envoient dans les plus pauvres qu’eux… Mais il signale que la nature ne transforme plus ce que l’homme a fabriqué. Et, pour donner un exemple a contrario, il évoque les vignes. On dit dans la Bible que Noé a planté la première après le déluge. Mais c’est à l’origine une plante sauvage et le vin, un breuvage né d’une sorte de « pourriture noble », connu depuis des millénaires, intuitivement sans doute d’abord et, avec Pasteur, dans la seconde moitié du XIXe siècle, analysé scientifiquement. Exemple de métamorphoses à célébrer vivants.

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