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19 mars 2020

Seule la femme qui gratte le sol semble totalement étrangère à la folie des gens - dans l'exposition de Sarah Trouche

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À l'occasion d'un atelier d'écriture dans l'exposition de Sarah Trouche, accompagné de textes de Francis Ponge, Le savon, et d'Henri Michaux, La vie dans les plis, j'ai écrit ceci :

Peau, plis de la peau, tremblements, regardé dans les miroirs, moi. Est-ce moi ? Traversé par le soleil nombril du ciel, peau cuivrée creusée de rides sur le visage, autour des yeux, de la bouche qui parle. Est-ce mots, cris, aveux confiés à la terre dont elle garde l'empreinte, le tremblement.
Peau, pierre merveilleuse, profonde, figée dans le plâtre ou le cuir, peau sur peau, peau chappée comme on dit en créole. Peau, pays. Peau-pays. Pompéi. Lave des souvenirs, souvenirs de lave, vie inscrite dans les creux, les cendres, le silence.
Sous la peau des rhizomes où circule le sang, la sève, sous l'écorce. Du coeur partent les veines, les artères, autant de branches secrètes, cachées, fragiles, herbes en quête de souffle, d'ombre et de lumière. Peau cercle et aussi peau cible.
Poème, Icare tombant, dit-on, sans cesse pour s'être approché du soleil, Icare devient enfant du soleil et d'une femme au milieu d'une plaine de cuivre et d'argile, parmi les champs de colza, lumière dorée mangeant la peau. Aime.

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